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A380: après cinq ans d’exploitation, le bilan est mitigé

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Des problèmes techniques à répétition

Cinq ans après son premier vol commercial, le « géant d’Airbus » a déjà connu de nombreux problèmes techniques.

Dimanche 11 novembre, un Airbus A380 d’Emirates à destination de Dubaï a dû faire demi-tour vers l’aéroport de Sydney en Australie, à cause d’un problème survenu sur un de ses quatre moteurs. L’incident est survenu une vingtaine de minutes après le décollage, alors que l’avion gagnait une altitude de 10 000 pieds« Le vol Emirates EK413 au départ de Sydney vers Dubaï a fait demi-tour peu après le décollage en raison d’une défaillance moteur. Les passagers sont ré-enregistrés sur d’autres vols », a déclaré la compagnie aérienne dans un communiqué. 

Des passagers ont déclaré avoir vu des flammes s’échapper du moteur endommagé. « J’ai vu un flash. J’ai pensé que c’était peut-être la foudre, mais nous avons vu des flammes sortant du moteur. Toute la cabine de l’A380 était éclairée », a expliqué John Fothergill, un passager néo-zélandais. La compagnie dément que le moteur ait pris feu, mais souligne tout de même que des passagers « ont vu comme un flash ».

Déjà en novembre 2010, soit trois ans après son premier vol, un grave incident moteur sur un A380 de la compagnie australienne Qantas avait obligé le pilote a atterrir d’urgence à l’aéroport de Singapour. Le rapport d’enquête avait révélé un problème de durite d’huile sur les moteurs Rolls Royce, dont la détérioration pouvait entraîner un feu de moteur. Pendant près d’un mois, la compagnie australienne avait procéder à des vérifications sur tous les A380.

Au mois de février 2012, le patron du constructeur aéronatique Airbus avait fait son mea culpa concernant le problème des micro-fissures sur les ailes de certains Airbus A380. « C’est très embêtant », avait alors reconnu Thomas Enders lors d’une conférence de presse, avant d’ajouter : « C’est nous. Nous avons foiré. Nous allons le réparer aussi vite que possible, quel que soit le montant que cela coûte, et c’est encore trop tôt pour le dire ».

Des conséquences commerciales 

Cette série d’incidents techniques a conduit à l’immobilisation de certains A380 pour des vérifications et réparations, provoquant une perte de revenus pour les compagnies aériennes concernées. C’est le cas d’Air France, qui, le 30 octobre dernier, a affirmé vouloir être indemnisé par Airbus. Une demande de dédommagement « classique » selon un porte-parole d’Air France, qui a souligné la  « complexité » des négociations, en raison de l’implication d’autres compagnies aériennes.

Pour avoir un ordre d’idée des pertes engendrées par l’avarie du matériel de l’A380 – notamment ce problème des microfissures – cela reviendrait à priver Air France-KLM  d’un A380 pendant toute une année, soit un manque à gagner de 30 à 50 millions d’euros, souligné par le journal Les Échos. « Un préjudice commercial dont Air France entend bien être dédommagée », avait indiqué le journal.

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