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Après la victoire de Jean-François Copé, les fuites commencent à l’UMP

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Au lendemain de la victoire de Jean-François Copé à la présidence de l’UMP, la division règne au sein du plus grand part d’opposition.

François Fillon ne quittera pas sa famille politique

François Fillon, adversaire du vainqueur de la course à la présidence, après avoir fait planer le doute quant à son avenir politique, a finalement annoncé qu’il ne quitterait pas l’UMP, bien qu’ayant refusé la proposition du poste de vice-président de Jean-François Copé.

Dans une lettre adressée, mardi 20 novembre, à ses militants. François Fillon a demandé à ses soutiens « d’avancer sans rancune ni déception, » faisant de « l’unité du parti » sa priorité.

« À ceux qui furent à mes côtés, je demande d’avancer sans rancune ni déception. Nous avons fait notre devoir et défendu nos convictions avec une force qui, je le crois, transcende l’actualité immédiate, » a écrit François Fillon.

« L’unité de l’UMP m’est apparue plus importante »

« À ceux qui n’ont pas voté pour moi, je dis que leur choix m’impose plus de gravité encore, » ajoute-t-il. « Je le regrette pour mon parti et pour mon pays, mais j’ai pris acte du résultat. L’unité de l’UMP m’est apparue plus importante que les critiques qui entourent l’organisation d’un scrutin qui a révélé ses défaillances. […]J’assume mes choix, j’assume la campagne que j’ai faite, qui avait sa cohérence et son honneur. À ceux qui m’ont apporté leur suffrage, je dis avec affection merci de m’avoir soutenu ! »

« Souvenez-vous que notre parti, c’est d’abord notre pays ! C’est pour lui que je me suis engagé dans cette campagne et c’est pour lui que je continuerai avec vous à faire entendre ma voix. Je ne lâche pas ! Je continuerai de porter les idées auxquelles je crois, » a conclu l’ancien Premier ministre.

Premier départ : Pierre Méhaignerie

Malgré tout, les fuites commencent au sein de l’UMP et, mardi 20 novembre, le maire de Vitré et figure centriste au sein du parti, Pierre Méhaignerie, a annoncé qu’il quittait son parti pour rejoindre le nouveau parti centriste de Jean-Louis Borloo, l’Union des Démocrates et Indépendants.

Pierre Méhaignerie a ainsi annoncé que ses « valeurs » et ses « convictions » ne pouvaient « plus s’exprimer dans l’organisation actuelle » de l’UMP.

« Les valeurs et les convictions qui ont été celles de toute ma vie se sont exprimées au sein du CDS, puis de l’UMP. Aujourd’hui, elles ne peuvent plus s’exprimer dans l’organisation actuelle de l’UMP. L’UDI me semble en conséquence le mouvement politique à renforcer, » a-t-il déclaré.

« La France a de formidables atouts pour son avenir, elle ne peut les jouer qu’à la condition de mener une action énergique et continue de la dépense publique, d’amélioration de sa compétitivité et de renforcement de son engagement européen, » a-t-il ajouté.

Si le départ de Pierre Méhaignerie n’est pas une surprise, tant il avait maintes fois mis en garde l’UMP contre ses dérives droitistes, cette annonce pourrait bien en précéder d’autres.

Dominique Bussereau craint une hémorragie au sein de l’UMP

L’ancien ministre Dominique Bussereau, interrogé sur Radio Classique, mercredi 21 novembre, a également estimé que Jean-François Copé devrait « tenir la ligne politique de l’ensemble de l’UMP, » sans quoi il devrait s’attendre à de nouveaux départs.

« Le problème c’est la ligne politique, il est allé très à droite durant sa campagne. Il faut maintenant qu’il tienne la ligne politique de l’ensemble de l’UMP, sinon il y aura en effet d’autres Pierre Méhaignerie, » a-t-il déclaré.

« Il faudra pour le nouveau président de l’UMP tenir sa droite […], mais tenir aussi le centre pour que l’UMP représente bien ce pourquoi elle a été créée par Jacques Chirac en 2000 et 2001: être le grand parti de la droite et du centre, » a-t-il ajouté.

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