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Bataille Copé-Fillon: le malaise ne cesse de croître

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L’UMP semble dans l’impasse, quatre jours après l’élection, contestée aujourd’hui, de Jean-François Copé à la présidence.

François Fillon ira jusqu’au bout

Alors que son adversaire François Fillon avait reconnu sa défaite et accepté d’être dirigé par Jean-François Copé, dont la ligne politique – il l’a prouvé pendant la campagne – est bien différente de la sienne, celui-ci a finalement contesté une nouvelle fois les résultats, appelant à un recompte des voix, sans quoi il pourrait se tourner vers la justice.

« Il faut que chacun comprenne bien que j’irai jusqu’au bout […] Si personne n’écoute ce que je demande, si on ne met pas en place une équipe provisoire pour diriger l’UMP, alors, oui, je déposerai un recours devant la justice, » a déclaré François Fillon lors du journal télévisé de TF1, mercredi 21 novembre.

François Fillon estime qu’Alain Juppé pourrait prendre les rênes de cette équipe dirigeante provisoire.

Au même moment, Jean-François Copé était l’invité du JT de France 2, à cette occasion, il a estimé que le recours devant la justice envisagé par François Fillon était une « extrémité » qu’il ne pouvait « pas imaginer ».

Alain Juppé comme figure réconciliatrice

Le camp Fillon est pourtant quasiment persuadé de mener un combat pour la victoire. Selon l’équipe de l’ancien Premier ministre, trois départements n’auraient pas été pris en compte dans le calcul du résultat. Ainsi, la Nouvelle-Calédonie, Mayotte et Wallis-et-Futuna pourrait faire pencher la balance côté Fillon.

« Leur réintégration conduit donc à ce résultat : François Fillon, 88 004 voix. Et Jean-François Copé, 87 978, » a ainsi déclaré Eric Ciotti, directeur de campagne de François Fillon, à l’Assemblée.

L’information a par la suite été confirmée par la Commission de contrôle de l’UMP (Cocoe), selon un communiqué de François Fillon.

Alain Juppé, personnalité centrale de droite et qui avait, pendant un temps, pensé à se présenter à la présidence de l’UMP, a répondu à l’appel de François Fillon en se disant « prêt » à « organiser une médiation, […] Mais à la condition absolue qu’elle se fasse avec l’accord et la collaboration des deux parties, […] cette condition n’est à l’évidence pas remplie aujourd’hui, » a-t-il déclaré.

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