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Campagne électorale: les candidats jettent leurs dernières forces

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Après l’ouragan Sandy, les candidats se sont remis dans la course présidentielle avec un rythme effréné, se déplaçant dans l’Ohio, en Floride, en Virginie, dans le Colorado, le Wisconsin, l’Iowa, le New Hampshire et le Nevada.

Les dernières enquêtes nationales ont montré que les deux candidats étaient à peu près à égalité. Certains États pourraient faire pencher la balance, notamment l’Iowa et l’Ohio, deux États sur lesquels Barack Obama et Mitt Romney concentrent leurs derniers efforts. 

L’ouragan Sandy bouleverse le court de la campagne

L’ouragan Sandy, qui provoqua la mort de 90 personnes et détruit des milliers de maisons, a fait émerger de nouveaux soutiens à Barack Obama.

C’est Michael Bloomberg, le maire de New York, qui a créé en premier la suprise jeudi 1er novembre, en annonçant qu’il soutiendrait Barack Obama pour sa lutte contre le réchauffement climatique.

Le passage de l’ouragan Sandy semble également avoir bouleversé le choix du gouverneur républicain du New Jersey, Chis Christie, devenu récemment le meilleur ami de Barack Obama. Chris Christie, un moment pressenti comme le colistier de Mitt Romney, n’a pas tari d’éloges sur la gestion de la catastrophe par Barack Obama.

Chris Christie, qui ne cache pas son ambition de se présenter à la présidentielle de 2016, pourrait mettre en péril son projet politique avec cette récente amitié. Le parti républicain a la mémoire longue et peut être rancunier. L’ancien gouverneur de Floride, Charlie Crist, pourrait l’attester : une accolade avec le président Obama en 2009 a quelque peu compromis sa carrière politique. L’ancien républicain a par la suite perdu une course au Sénat contre Marco Rubio, et fait maintenant figure de solitaire indépendant.

« Je n’ai pas quitté le parti républicain, c’est lui qui m’a quitté », avait-il déclaré dans un discours pro-Obama, à la convention démocrate qui se déroulait à Charlotte, en Caroline du Nord.

L’emploi : thème stratégique pour les deux parties

Le Bureau des statistiques du département du travail américain a publié les derniers chiffres sur les emplois, vendredi 2 novembre, suscitant l’espoir pour les deux parties.

Environ 171 000 emplois ont été créés en octobre, un constat positif que l’équipe de campagne de Barack Obama ne manquera pas de mettre en évidence. Le Huffington Post jubilait à ce sujet : « Les chiffres de l’emploi écrivent le dernier chapitre de la victoire de Barack Obama », écrivit le blogueur Ian Reifowitz.

Mais l’opposition n’oubliera pas de pointer une légère hausse du taux de chômage, passant de 7,8 à 7,9 % le mois dernier, et réitèrera certainement sa plainte : la reprise ne va pas assez vite.

Le vote anticipé : républicains et démocrates se disent confiants 

Pendant ce temps, le vote anticipé se poursuit dans la plupart des « swing states » – mais, là encore, les résultats ne sont pas évidents. Les deux parties tentent de prédire leur position en regardant les chiffres des démocrates ou des républicains qui ont déjà voté.

« Si l’on observe le vote anticipé dans le Nevada, l’Iowa, la Floride, le Colorado, ou l’Ohio, nous sommes très très confiant sur les chiffres qui émergent dans ces États », a déclaré David Axelrod, conseiller du président Obama, aux journalistes lors d’une conférence mercredi 31 octobre. « Je ne suggère pas que nous allons gagner avec la même marge qu’en 2008. Ils se comparent à John McCain qui n’avait quasiment aucun champ d’opération dans beaucoup de ses États. Donc, oui, ils vont faire un petit peu mieux que McCain et nous pourrions ne pas faire aussi bien qu’en 2008, mais nous faisons vraiment beaucoup, et suffisamment bien pour gagner cette course », a-t-il affirmé sur FOX News.

Mais quelques heures plus tard, le directeur politique de Mitt Romney, Rich Beeson, a quant à lui affirmé que l‘importante mobilisation des républicains ferait la différence.

« Ce qui se dégage avec constance du nombre de votes anticipés et par correspondance, c’est une mauvaise performance générale dans les endroits où le président Obama a besoin de réussir et une performance meilleure qu’attendue dans les endroits où le gouverneur Romney réussit », a-t-il déclaré.

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