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Cinq présidentielles serrées qui ont marqué l’histoire des États-Unis

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Les Américains attendent avec impatience le nom de celui qui prendra la présidence des États-Unis, mardi 6 novembre. Les enquêtes et les sondages réalisés récemment situent les deux candidats à égalité. Mais ce n’est pas la première fois que les candidats principaux d’une élection présidentielle vivent un coude à coude haletant.

1916 : Woodrow Wilson et Charles Hughes 

En 1916, le démocrate Woodrow Wilson brigue un second mandat contre Charles Evans Hughes. Woodrow Wilson veut respecter la volonté de neutralité des États-Unis dans la Première Guerre mondiale et en fait même son slogan de campagne : « Il nous a tenus à l’écart de la guerre ».

Les résultats de l’élection s’avéreront très serrés. Dans un premier temps, Charles Evans Hughes, un républicain modéré et ancien membre de la Cour suprême, est donné gagnant. Finalement, les votes de la côte Ouest des États-Unis permettent à Woodrow Wilson de remporter les élections américaines, avec 49,2% des votes et 277 votes des grands électeurs, contre 254 pour Charles Evans Hughes.

Woodrow Wilson dut finalement revenir sur la promesse qu’il avait faite au peuple américain, et entra dans la Première Guerre mondiale lorsque l’Allemagne attaqua les navires américains. Barack Obama devra-t-il faire de tels compromis s’il entame un second mandat ?

1960 : John F. Kennedy et Richard Nixon

L’élection présidentielle de 1960 marque l’entrée de la télévision sur la scène politique. Les deux candidats principaux, Richard Milhous Nixon et John F. Kennedy ont en effet créé le débat américain moderne que nous connaissons aujourd’hui. Pour la première fois, les deux candidats s’affrontent sur le petit écran. Le bras de fer entre le jeune et beau démocrate catholique, et le président républicain sortant fut le premier à être retransmis à la télévision et bouleversa ainsi la course présidentielle de 1960. Le jeune Kennedy put devancer Richard Nixon.

« C’est l’un de ces évènements marquants de l’Histoire, où l’on peut dire que les choses ont changé de façon très spectaculaire – et dans ce cas, en une seule nuit », explique Alan Schroeder, un historien des médias et auteur de Débats présidentiels : Quarante ans de haut risque TV.

Lors de cet affrontement, John F. Kennedy est apparu confiant et présidentiel, et réussi à reprendre le contrôle de la course à la Maison Blanche. Un retournement de situation comparable à la performance de Mitt Romney lors de son premier face à face avec Barack Obama.

Ce vote a été l’un des plus serré de l’histoire :  John. F Kennedy remporta l’élection de justesse avec seulement 113 000 voix de plus que Richard Nixon, comme le rappelle le site d’information Slate.

En espérant que les résultats des votes en 2012 ne soient pas si serrés.

1976 : Jimmy Carter et Gerald Ford

Autre exemple de « coude à coude » entre deux candidats à la présidence des États-Unis : celui qui opposa le démocrate Jimmy Carter au républicain sortant Gerald Ford.

Jimmy Carter, relativement inconnu à l’époque, se positionne comme alors un outsider à Washington, à l’abri de l’influence. Gerald Ford profite quant à lui du bicentenaire de l’Amérique pour organiser de nombreux événements et se positionner ainsi comme un leader chevronné.

Dans un de ses discours de campagne, les propos du président Gerald Ford résonnent avec la course présidentielle actuelle : « La principale question dans cette campagne n’est pas de savoir qui a la meilleure vision de l’Amérique, mais de savoir qui va agir pour faire de cette vision une réalité »

La presse parlait souvent de Gerald Ford pour ses gaffes – autre élément comparable au candidat Mitt Romney -, comme cette fameuse fois où il trébucha dans l’escalier de l’Air Force One, une histoire authentique rapportée plus tard. Mais Jimmy Carter a fait également un faux-pas lors de cette campagne, notamment lorsqu’il accorda une interview – très critiquée -au magazine Playboy .

Les débats, en particulier le troisième, n’ont pas dégagé de vainqueur évident, et ont laissé de nombreux électeurs indécis. C’est finalement Jimmy Carter qui remporta les élections avec 297 votes électoraux contre 240 pour Gerald Ford.

2000 : George W. Bush et Al Gore

Cette année là encore, il s’en est fallu de peu. Certains doivent encore avoir des sueurs froides en repensant aux déboires post-électoraux de l’élection de 2000 entre George W. Bush et Al Gore. 

Lors de la soirée électorale, le 7 novembre 2000, aucun des deux candidats n’est clairement déclaré vainqueur. Il faut donc attendre les résultats de l’État de Floride, qui seraient déterminants. Al Gore fut d’abord déclaré vainqueur par le Voter News Service avec 500 000 voix d’avance. Mais quelques minutes plus tard, ce fut au tour du républicain George W. Bush de remporter l’élection. Le démocrate Al Gore conteste alors ces résultats devant la Cour suprême de Floride puis devant la Cour suprême des États-Unis. Bien qu’Al Gore ait remporté le vote populaire, la tendance conservatrice de la Cour suprême impliqua une annulation du recomptage des votes en Floride. La présidence fut donc octroyer à George W. Bush, à 271 voies électorales contre 266 pour Al Gore.

2004 : George W. Bush et John Kerry

En 2004, l’élection du président sortant George W. Bush face au démocrate John Kerry a de nouveau été controversée, notamment avec la question du recomtage des votes dans l’État de l’Ohio.

Pendant la campagne électorale, l’économie fut, comme en 2012, une question centrale, tout comme la politique étrangère américaine. Malgré la controverse de bulletins de vote dans l’État de l’Ohio, George W. Bush remporta l’élection avec 281 voix de grands électeurs contre 251 pour John Kerry

Adaptation Global Post/ Louise Michel D. pour JOL Press

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