Si plus de 1000 prix littéraires francophones existent, seulement quelques-uns d’entre eux ont un réel poids médiatique : le Goncourt, récompense suprême, le Renaudot, le Femina, le Médicis, l’Interallié, le Décembre, ainsi que le Grand Prix de l’Académie française. En France, la somme versée aux lauréats est plutôt modeste. Mais plus que l’intérêt financier, ce sont davantage les retombées médiatiques de ces prix qui intéressent les candidats.
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Le marathon des prix littéraires entame sa dernière ligne droite cette semaine. Après l’écrivain Patrick Deville, récompensé lundi 5 novembre par le prix Femina pour son roman Peste & Choléra, c’est Emmanuelle Pireyre qui a vu son quatrième roman, Féerie générale (Editions de l’Olivier), primé par le prix Médicis, mardi 6 novembre. Très convoités, que rapportent vraiment les prix littéraires ?
Le Goncourt : une somme symbolique
En France, les sommes versées aux écrivains primés sont plutôt faibles, voire symboliques. Le très convoité Goncourt n’attribue par exemple qu’un chèque de 10 euros au lauréat. Le testament d’Edmond de Goncourt, en 1898, prévoyait pourtant une récompense de 5000 francs français. Les prix Renaudot et Interallié sont quant à eux purement honorifiques.
Parmi les prix médiatisés, seule l’Académie française décerne chaque année 70 prix, dont le Grand Prix du roman – accordé cette année au jeune écrivain suisse Joël Dicker pour son roman noir de 700 pages, La vérité sur l’affaire Harry Quebert (aux Editions Fallois) – une somme rondelette de 7 500 euros, ou encore le grand prix de la francophonie dont la dotation s’élève à 22 500 euros.
Les prix littéraires à l’étranger
Les pays étrangers font preuve de plus de générosité : aux États-Unis, par exemple, le Prix Pulitzer peut rapporter jusqu’à 5000 dollars (3300 euros). Chez nos voisins européens, cette dotation est également plus importante : en Allemagne, le lauréat reçoit 40 000 euros pour le prix Büchner, 64 519 euros pour le Man Booker Prize en Angleterre, ou encore 90 000 euros pour le prix Cervantes en Espagne, rappelle le site Fluctuat.<!–jolstore–>
Un prix littéraire : la consécration pour un écrivain
Si la récompense financière des prix littéraires n’est pas immédiate en France, c’est l’occasion pour les écrivains en lice de bénéficier d’une belle couverture médiatique. Être couronné par un prix – surtout le prestigieux Goncourt – est une consécration pour un écrivain et l’opportunité de voir les ventes de son œuvre s’envoler. Les retombées médiatiques générées par les prix peuvent être spectaculaires. Exemple : 400 000 exemplaires en moyenne pour un Goncourt, 220 000 pour un Renaudot – qui assurent autour de 300 000 euros de droits d’auteur-, ou encore 155 000 pour un prix Femina.
Des ventes qui s’envolent
Selon l’étude Gfk, les prix littéraires ont un véritable impact sur les ventes des livres. Ainsi, un livre récompensé par le Goncourt se vendra neuf fois plus, tout comme les prix Fémina et Renaudot, qui permettent quant à eux de multiplier les ventes respectivement par 6 et 7 d’une semaine à l’autre.
