En visite au Japon, le Dalaï Lama s’est exprimé devant des journalistes. Quelques jours avant le Congrès du Parti communiste chinois, le chef spirituel bouddhiste a affirmé que le prochain président chinois Xi Jinping n’aurait d’autres choix que d’engager des réformes politiques.
[image:1,l]
Le Dalaï Lama s’est exprimé à quelques heures de l’ouverture du XVIIIème Congrès du Parti communiste chinois. Mardi 5 novembre, le chef spirituel bouddhiste a affirmé que le prochain président chinois Xi Jinping « n’aurait d’autre choix que de réaliser certains changements politiques, certaines réformes politiques », selon ses propos recueillis par l’agence Reuters.
La politique face à la jeune génération
Le chef tibétain en exil, dont les positions en faveur d’un Tibet libre lui ont valu quelques soutiens parmi la classe politique chinoise, a également déclaré devant des journalistes au Japon que le nationalisme « extrême » du système d’éducation chinois est une recette pour un désastre.
L’actuel vice-président Xi Jinping sera celui qui devra faire face à une jeune génération exigeante, a affirmé le chef spirituel bouddhiste, selon des termes de l’AFP.
Le président chinois devra prendre de nombreux engagements
Xi Jinping s’apprête à prendre la tête du Parti communiste à l’occasion de l’ouverture du Congrès, jeudi 8 novembre.
« Hu Jintao avait commencé à bâtir une société harmonieuse et stable. Mais pour avoir une société stable, il faut réduire le fossé entre riches et pauvres. Et vous avez besoin d’une justice indépendante, d’une presse libre et de l’État de droit », a déclaré le Dalaï-Lama.
Ce dernier a également fait part de ses critiques à l’encontre de l’usage de la force, fait par le gouvernement à l’encontre des dissidents chinois.
Le système chinois ne fonctionne plus
« Utiliser la force mène à la suspicion et à la peur. Ce qui est à l’exact opposé de l’harmonie », a-t-il déclaré. « L’utilisation du secret, de la censure et de l’intimidation […] montre qu’il y a quelque chose qui ne fonctionne pas dans leur système », a conclu le Dalaï Lama.
Le chef spirituel bouddhiste de 77 ans est accusé par la Chine de susciter de nombreux troubles au Tibet, théâtre de nombreuses manifestations et immolations, des accusations que le Dalaï Lama a toujours niées.
