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David Lynch, invité d’honneur de Paris Photo

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Initié en 1996, Paris Photo est la première foire au monde dédiée à la création photographique historique et contemporaine. Elle se tient tous les ans à Paris, sous la Nef du Grand Palais, puis s’envole pour Los Angeles dans les studios de Paramount Pictures, à la fin du mois d’avril.

En 2011, Paris Photo quittait le carrousel du Louvre, devenu trop exigu pour la manifestation, pour le Grand Palais. Depuis, le nombre de visiteurs a considérablement augmenté, passant de 38 000 à 50 000 personnes.

Pour cette 16ème édition, Julien Frydman, directeur de Paris Photo depuis deux ans, a proposé au cinéaste américain David Lynch d’être l’invité d’honneur. Le réalisateur a ainsi choisi 99 œuvres parmi 800 clichés, qui ont été dispersées dans les 128  galeries de la foire avec le cartel « Vu par David Lynch ». « En marchant à ses côtés, en voyant les images qui retenaient son attention, je me suis aperçu que je les regardais différemment, qu’il y avait une symbiose entre elles et l’univers « lynchien« », raconte Julien Frydman

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Le regard « lynchien »

Parmi les œuvres sélectionnées, la Femme au bonnet de bain de Arno Nollen, un cliché de la lune soulignée par un trait d’avion, du photographe turc Ali Kazma, vendue 6000 euros par la galerie genevoise Analix Forever, qui indique que « le prix est le même pour toutes les photos, y compris celles sélectionnées par David Lynch, même si celles-ci ont un plus ». Le réalisateur de Blue Velvet a également choisi une photographie d’une sculpture représentant un moine bouddhiste signée Doug & Mike Starn« un pur instant de béatitude ,» selon le cinéaste -, ou encore une image anonyme intitulée L’Origine du Monde, datée de 1862. Ce cliché pourrait bien avoir inspiré Gustave Courbet pour son célèbre tableau réalisé quatre ans plus tard. 

Tous les clichés choisis par le réalisateur sont rassemblés dans un ouvrage édité par Steidl. « Nous vivons dans un monde de contraires, où le mal et la violence extrêmes s’opposent à la bonté et la paix. Tout ceci a une raison d’être, mais nous avons un peu de mal à le saisir », écrit David Lynch dans le livre.

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