L’UMP traverse une crise dangereuse et après l’échec de la médiation d’Alain Juppé pour trouver une solution afin de faire cohabiter Jean-François Copé et François Fillon, un nouvelle formation de droite pourrait être créée.
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Plus d’une semaine après les élections du 18 novembre dernier, l’UMP est toujours dans l’impasse après l’échec de la tentative de médiation d’Alain Juppé.
Echec de la médiation d’Alain Juppé
Celui sur qui tous les espoirs du parti reposaient a annoncé, dimanche 25 novembre, que les conditions de sa médiation n’étaient « pas réunies » et que sa mission était « achevée ».
« Alain Juppé, constatant que ses propositions n’ont pas été acceptées, estime que les conditions d’une médiation ne sont pas réunies. En conséquence, il considère que sa mission est achevée, » a indiqué le maire de Bordeaux dans un communiqué.
L’avenir du parti est désormais entre les mains de la Commission des recours qui, après avoir planché toute la journée de dimanche 25, devrait rapidement rendre son verdict.
« C’est une crise mais l’UMP vivra »
Jean-François Copé était l’invité de France 3, dans la soirée de dimanche. A cette occasion, il a affirmé qu’il tendrait « une nouvelle fois les bras » à tous et que son parti « vivra ».
« C’est une crise, mais l’UMP vivra, » a-t-il affirmé. « L’UMP n’est pas au bord de l’explosion, » elle « connaît une crise très dure, nous connaissons à l’évidence une très grande inquiétude les uns et les autres, » a encore ajouté Jean-François Copé.
Vers la création d’un nouveau parti ?
Pourtant, l’unité du plus grand parti d’opposition est bel et bien en danger et une scission pourrait aboutir de cette crise.
François Fillon, en cas de victoire officielle et définitive de Jean-François Copé, étudierait la possibilité de créer un groupe indépendant à l’Assemblée.
Les parlementaires ont encore quelques jours, jusqu’au 30 novembre, pour se rattacher à un parti. Il ne resterait donc plus que quelques jours également pour la formation d’un nouveau parti.
Derrière cette nouvelle formation de gros enjeux financiers sont en question. En effet un parlementaire rapporte 42 000€ par an à son parti et le départ – hypothèse haute – de 150 députés fillonistes représenterait un manque à gagner de 6 millions d’euros, une somme non négligeable pour l’UMP, qui souffre déjà de graves problèmes financiers.