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En renonçant aux réformes, la Chine se piège elle-même

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Plutôt inquiétant de savoir la deuxième économie mondiale prise dans un tel cercle vicieux. « La Chine est allée aussi loin qu’elle pouvait avec le système politique qui est le sien », assure le magazine américain Forbes, lundi 10 mars Or l’économie chinoise, en plein ralentissement et génératrice d’immenses inégalités, a besoin de réformes, et vite. Sans quoi la République populaire « ne sera pas capable de subvenir à ses propres besoins ».

Au lendemain de la clôture du 18ème Congrès du Parti communiste chinois – après une semaine de conciliabules à huit clos, dont personne, pas même les journalistes vivant sur place depuis de nombreuses années, ne sait précisément quelle en était la teneur -, on connait à présent la tête, le nom et le profil des nouveaux maîtres de la Chine, pour les cinq voire dix ans à venir.

Le manque de réformes empêche l’économie de redécoller

Parmi ces nouveaux hommes forts du Parti unique, et donc du pays, se trouvent de nombreux conservateurs, et très peu de réformistes. Seul le futur nouveau Premier ministre, Li Keqiang, est réputé être plutôt favorable au changement. Mais il y a peu de chances qu’il parvienne à faire entendre sa voix puisqu’il ne doit sa nomination qu’à sa proximité avec le futur ex-président Hu Jintao et que ses accomplissements sont pour l’heure « médiocres », d’après Forbes.

D’après le South China Morning Post, le nouveau duo au sommet va surtout essayer de consolider sa position et de maintenir un semblant de stabilité du régime, au lieu de prendre des mesures pour stabiliser l’économie.

Or « une économie de marché a besoin d’un État de droit, qui lui-même a besoin d’institutions indépendantes. Sans cela, un pays ne peut pas progresser. La Chine est désormais piégée » assure le magazine, qui enfonce le clou. « Elle se trouve dans un cercle vicieux : le ralentissement de la croissance crée une crise de légitimité. Laquelle fragilise le régime. Sur la sellette, le Parti se refuse à toute réforme. Or ce manque de réformes empêche l’économie de redécoller sur le long terme ». Bref, en Chine, le changement, ce n’est pas maintenant…

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