Le président français s’est entretenu avec son homologue malien, Dioncounda Traoré, au cours d’une conversation téléphonique, jeudi 15 novembre. À cette occasion, François Hollande a fait part de sa volonté de voir les autorités de Bamako engager le dialogue avec les populations du Nord du pays.
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Durant une conversation téléphonique entre François Hollande et le président malien Dioncounda Traoré, le président français a appelé à une intensification du dialogue entre les autorités de Bamako et les populations du Nord du pays qui rejettent le terrorisme.
Pour une intensification du dialogue
Lors de cette conversation, François Hollande a affirmé que le souhait de la France était « que le dialogue politique s’intensifie entre les autorités maliennes et les représentants des populations du Nord du Mali qui rejettent le terrorisme. »
« L’accélération de ce dialogue doit accompagner la progression des efforts africains de planification militaire », a déclaré François Hollande, selon un communiqué de l’Élysée. Le président a également « confirmé à Dioncounda Traoré la volonté de la France qu’une résolution du Conseil de sécurité des Nations unies puisse être adoptée avant la fin de l’année pour autoriser le déploiement d’une force africaine au Mali, ainsi que le demandent explicitement la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et l’Union africaine. »
Les groupes islamistes du Nord se divisent
Depuis le coup d’État du 22 mars dernier, trois groupes islamistes ont envahi toute la partie nord du Mali. Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), le Mouvement pour l’unicité et le djihad en Afrique de l’Ouest (Mujao) et Ansar Dine, un groupe principalement composé de Maliens et de Touaregs, se partagent le territoire.
À la suite de négociations entre la médiation burkinabé du président Blaise Compaoré et le groupe islamiste Ansar Dine, ces derniers ont accepté de rompre leurs liens avec AQMI et le Mujao, en raison de leur volonté de ne pas prendre part à des actes terroristes.
Les paroles d’Ansar Dine doivent être suivies d’effets
Après cette déclaration, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Philippe Lalliot a déclaré durant un point presse que la France attendait désormais que les paroles d’Ansar Dine se transforment en actes et que le groupe islamiste « rompe ses liens avec les organisations terroristes. »
« Ce que nous voulons, c’est que les déclarations soient suivies d’effets, que la vie des populations sur le terrain s’améliore et que les exactions cessent », a déclaré Philippe Lalliot.