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La France perd son triple A auprès de l’agence Moody’s

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La note de la France auprès de l’agence Moody’s a été abaissée, lundi 19 novembre. La France passe ainsi de « AAA » à « AA1 », une note assortie d’une perspective négative.

Après Standard and Poor’s, Moody’s abaisse la note de la France

Standard and Poor’s avait déjà abaissé cette note en début d’année, il n’y a désormais plus qu’auprès de l’agence Fitch que la France bénéficie de la plus fort note possible.

L’agence Moody’s estime ainsi que la France est en perte de vitesse et qu’elle n’a pas pris le tournant de la compétitivité. L’agence évoque des « perspectives économiques de long terme affectées de manière négative par de multiple défis structurels, » dont « une perte de compétitivité graduelle mais continue » et « des rigidités des marchés du travail, des biens et des services. »

L’agence indique aussi craindre des « perspectives budgétaires incertaines en raison de la dégradation des perspectives économiques ». Moody’s estime que les prévisions de croissance du gouvernement (0,8% en 2013 et 2% à partir des années suivantes) sont « exagérément optimistes ».

Une note qui « sanctionne les erreurs du passé »

Face à cette annonce, le gouvernement en place a immédiatement rejeté la faute sur l’ancienne administration. Le ministre de l’Économie a déclaré que la dégradation de la note de la France était « une sanction de la gestion du passé ».

Dans un communiqué, Pierre Moscovici affirme : « Cette décision fait suite à la mise sous perspective négative de la note française, le 13 février 2012, et de celles d’autres grands pays européens, le 23 juillet 2012. Elle reflète, comme le souligne Moody’s, l’insuffisance des gouvernements précédents à redresser les comptes publics et la compétitivité de notre économie. »

Le ministre de l’Économie indique également que cette dégradation incite le gouvernement à « mettre en œuvre rapidement » les réformes nécessaires afin de « redresser notre économie : maîtrise des comptes publics, pacte national pour la compétitivité, la croissance et l’emploi ainsi que la négociation en cours sur le marché du travail. »

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