Deux jours avant la présentation officielle de Mahmoud Abbas devant les Nations Unies, pour la reconnaissance de l’Autorité palestinienne comme Etat non membre observateur de l’ONU, le ministre français des Affaires étrangères a d’ores et déjà accordé son soutien à la démarche de la Palestine.
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La France se prononcera en faveur d’un statut d’Etat non membre observateur des Nations Unies pour la Palestine, selon une déclaration du ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius.
La France se prononce pour la reconnaissance de la Palestine
Alors que la demande officielle de l’Autorité palestinienne doit être présentée devant l’ONU jeudi 29 novembre, la France a d’ores et déjà accordé son soutien à la démarche du président Mahmoud Abbas.
« Jeudi ou vendredi prochains, quand la question sera posée, la France répondra oui par souci de cohérence, » a ainsi déclaré Laurent Fabius à l’occasion de la séance des questions au gouvernement, mardi 27 novembre.
« Le moment où cette question va être posée est un moment très délicat, à la fois parce que le cessez-le-feu est extrêmement fragile, parce qu’il y a les élections israéliennes, parce qu’il y a un changement dans la composition de l’administration américaine, » a-t-il ajouté.
« C’est seulement par la négociation, que nous demandons sans condition et immédiate entre les deux parties, qu’on pourra aboutir à la concrétisation d’un Etat palestinien, » a indiqué Laurent Fabius.
Pour un statut similaire à celui du Vatican
La position du président François Hollande et de son ministre des Affaires étrangères poursuit ainsi celle du précédent quinquennat de Nicolas Sarkozy durant lequel le président s’était prononcé en faveur d’un statut d’Etat non membre observateur. Ce statut est similaire à celui du Vatican.
La France s’était également prononcée en faveur de l’admission de la Palestine au sein de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco).
Jusqu’à maintenant, les démarches palestiniennes se sont heurtées au véto des Etats-Unis au sein du Conseil de sécurité de l’ONU.
L’Autorité palestinienne espère désormais que le changement au sein de l’administration américaine, à la suite de l’élection présidentielle du 6 novembre dernier, pourra jouer en sa faveur.