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Le Brussels Philharmonic joue désormais sur partitions numériques

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Le Brussels Philharmonic a décidé de remplacer, le temps d’un concert, ses partitions en papier par des tablettes numériques. Les 92 musiciens de l’orchestre belge ont ainsi joué, mercredi 7 novembre au Flagey, le Boléro de Ravel et des extraits de Wagner grâce à des tablettes Samsung posées sur leurs pupitres.

Phase de test

L’orchestre bruxellois compte bien, à terme, abandonner définitivement les partitions en papier pour passer « au tout numérique », explique l’administrateur du Brussels Philarmonic, Gunther Broucke, qui a eu l’idée de ce dispositif . « Ce concert test » a selon lui satisfait tout le monde, « les musiciens comme le public ». Pour lui, « le renouvellement est au coeur de la mission des orchestres. Répéter sans se répéter : voilà le secret pour durer dans le coeur du public, sans se couper du monde qui nous entoure », a-t-il ajouté.

Dans un geste symbolique, les musiciens ont jeté leurs partitions en papier en l’air, lors de leur entrée sur scène. « Nous n’avons eu qu’une seule répétition avant », raconte Gunther Broucke au Figaro, expliquant qu’il avait été surprit de la rapidité avec laquelle les musiciens ont adopté ce nouveau mode de lecture.

Les partitions ont été préalablement numérisées par une start-up belge, NeoScores, sur les tablettes Galaxy Note 10.1, fournies par le groupe sud-coréen Samsung.

De considérables économies

Ce projet permettrait au Brussels Philarmonic d’économiser environ 25 000 euros en papier par an. Au niveau du temps, c’est également bénéfique pour les musiciens : « Ils n’ont plus besoin de noter à la main les indications du chef », explique M. Broucke. En effet, ce dernier aurait la possibilité de faire ses annotations directement sur sa propre tablette, à l’aide du crayon intelligent de Samsung, et celles-ci apparaîtront « sur la tablette de chaque personne concernée », précise-t-il. « La musique classique doit elle aussi s’adapter à son époque. Depuis des siècles, le fonctionnement d’un orchestre a très peu évolué : les musiciens utilisent des partitions manuscrites, puis imprimées, ce qui rend long et complexe la préparation des concerts », poursuit Gunther Broucke.

Peut-on faire confiance à la technique ?

Tout est fait pour, en tout cas. Le logiciel, développé sur mesure par l’entreprise NeoScores, permet par exemple aux musiciens de tourner les pages de leur partition « via un système de balayage sécurisé, pour ne pas se retrouver dix pages plus loin ou subir un zoom involontaire », explique le Brussels Philarmonic sur son site internet. Pas de problème de mise en veille non plus car « l’écran reste actif aussi longtemps que les musiciens le regardent », peut-on lire. Bien sûr, les musiciens ne sont pas à l’abri d’une panne de batterie

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