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Marc Tourneuil est un anti-Robins des bois des temps de crise. Il « prend aux pauvres pour donner aux riches ». Jeune polytechnicien, il est propulsé à la tête d’une banque d’affaires, la Phénix, suite à un grave problème de santé de son patron. Adaptation cinématographique du roman de Stéphane Osmont, Le Capital, – référence à l’oeuvre de Karl Marx –, présente l’ascension rapide de ce nouveau PDG et ses manipulations financières.
Gad Elmaleh, jeune dirigeant de banque cynique
Devant le pouvoir et l’argent, Marc Tourneuil – interprété par Gad Elmaleh – ne tarde pas à devenir un de ces requins de la finance, qu’il condamnait au départ. « Quand Costa-Gavras m’a proposé le rôle de Marc Tourneuil, j’ai été très flatté et honoré, mais j’ai tout de suite eu peur. La peur de l‘humoriste, de l’acteur comique qui s’attaque pour la première fois à un rôle dramatique », raconte le comédien.
Selon Gad Elmaleh « notre ennemi, ce n’est pas le monde de la finance », mais plutôt « la dérive du système financier, c’est la corruption, le capitalisme sauvage. Je suis devenu cynique par rapport à tout ça. Si, demain, je vais retirer mon argent à la banque et qu’on me dit qu’il n’y en a plus, je serai énervé, mais pas étonné », a-t-il ajouté.
Les marchés, « la nouvelle idéologie »
Quatre ans après le début de la crise financière, le réalisateur de L’Aveu, Z, Missing et du Couperet analyse le milieu de la finance sans pitié. « Aujourd’hui, tout le monde parle des marchés et personne ne sait qui ils sont. Ils sont devenus la nouvelle idéologie », explique Costa-Gavras à l’AFP. « Du temps des communistes, il y avait la soumission au parti. Maintenant, c’est la soumission aux marchés », poursuit-il.
Le Capital a été présenté en Grèce, le pays d’origine du cinéaste, touché de plein fouet par la crise économique, mais également en Espagne, deux pays où le film a été « beaucoup applaudi », selon Costa-Gavras.