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Le «problème de compétitivité» de la France selon le FMI

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Alors que Louis Gallois rendait ce lundi 5 novembre son rapport tant attendu sur les mesures à adopter pour redresser la compétitivité de l’industrie française, l’institution dirigée par Christine Lagarde a rendu les conclusions de sa mission annuelle sur l’économie française.

« Les perspectives de croissance de la France demeurent fragiles en raison des faibles conditions économiques en Europe, mais la capacité de la France à rebondir est aussi contrainte par un problème de compétitivité », écrit le FMI dans son rapport. Ce problème de compétitivité « émerge comme le défi majeur à la stabilité macro-économique, la croissance et la création d’emplois ».

Un problème de compétitivité

Le rapport Gallois, remis ce lundi au Premier ministre Jean-Marc Ayrault, préconise un choc de compétitivité qui prévoit une baisse des charges patronales de 30 milliards d’euros pour faire baisser le coût du travail.

« J’ai choisi les charges sociales parce que je pense qu’il est inéluctable, qu’aujourd’hui ou demain, on se demande si le facteur travail doit supporter le poids de la solidarité nationale. Et la réponse est que cela ne fait qu’alourdir le coût du travail et donc que cela freine l’emploi », a expliqué Louis Gallois devant quelques journalistes lundi après-midi.

Un avis partagé par les experts internationaux : « Une réduction des cotisations sociales patronales pourrait contribuer à améliorer la compétitivité de l’économie française, si elle est financée de façon appropriée », notent-ils. Pour eux, « la façon la plus efficace de financer » une telle opération « est de réduire les dépenses publiques de façon proportionnée ».

Trois « fronts » pour des « réformes d’envergure »

Il faudrait d’abord « soutenir l’effort de consolidation budgétaire sur le moyen terme » pour réduire la dette. Le FMI considère que la France doit viser une réduction des dépenses « plus ambitieuse ».

Le FMI souhaite une rectification des « dysfonctionnements du marché du travail qui entravent l’investissement, l’emploi et, en fin de compte, la croissance ». Aussi faut-il « accroître la concurrence dans le secteur des services ». Le FMI met en garde le gouvernement français contre un transfert des cotisations patronales « vers les revenus » car, d’après lui, « transférer le coût des allégements de cotisations patronales vers les taxes indirectes (TVA par exemple) aurait plus d’avantages économiques » qu’une augmentation de la CSG (contribution sociale généralisée).

Le FMI considère qu’il faut « consolider les progrès importants qui ont déjà été réalisés en termes de stabilité financière, tout en assurant que l’épargne soit intermédiée de façon efficace alors même que les banques et les assurances s’adaptent aux nouvelles normes prudentielles ».

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