Site icon La Revue Internationale

Le vote blanc sera désormais pris en compte aux élections

election.jpgelection.jpg

[image:1,l]

Les votes blancs aux élections seront désormais comptabilisés séparément des votes nuls. La proposition de loi de François Sauvadet (UDI, centriste) avait été rejetée par la commission des lois mais la majorité de gauche l’a finalement acceptée après l’adoption d’un amendement précisant que les votes blancs ne seront pas comptabilisés dans les suffrages exprimés, comme le prévoyait le texte initial.

« Voter blanc, ce n’est pas comme voter nul »

C’est tout de même une grande avancée pour le centriste, auteur et rapporteur de la proposition : « Nous pensons que voter blanc, ce n’est pas comme voter nul. C’est avoir l’humilité de reconnaître qu’un citoyen puisse ne pas se reconnaître dans l’offre politique qui lui est proposée », a déclaré François Sauvadet. Pour lui, le vote blanc n’est pas neutre, il est la preuve que le citoyen « a fait l‘effort de se déplacer jusqu’à son bureau pour exprimer son rejet des options qui lui sont proposées ».

« Chacun, à un moment donné, a pu utiliser le vote blanc comme étant l’expression de sa position », a approuvé le ministre chargé des Relations avec le Parlement, Alain Vidalies.

Un vote salué aussi par le Modem : « Les parlementaires de tous bords ont su prendre leurs responsabilités, en faveur de cette proposition que porte haut et fort François Bayrou depuis 2002 », se félicite ainsi Yann Wehrling, porte-parole du parti.

Cette mesure va-t-elle changer quelque chose ?

Dans un article publié jeudi 22 novembre sur le Télégramme.com, Gérard Gautier, président du mouvement « Blanc c’est exprimé », ne se montre pas aussi enthousiaste : « En janvier 2003, il y a eu un grand débat à l’Assemblée nationale sur ce vote blanc et une loi a déjà été votée. Seulement, elle n’a jamais été présentée en deuxième lecture au Sénat », a-t-il expliqué. « On assiste simplement aujourd’hui à une gesticulation intelligente », à « une mascarade » qui ne change rien du tout à la situation actuelle, a-t-il affirmé.

Mais cette mesure reste très populaire. Un sondage réalisé par l’institut LH2 pour Le Nouvel Observateur, les 9 et 10 novembre 2012, révélait que 69% des Français jugeaient nécessaire la reconnaissance du vote blanc, dont 39% « tout à fait nécessaire ». Les 35-49 ans y sont plus favorables que la moyenne (76%), de même que les professions intermédiaires (78%) et les catégories les plus aisées. Les sympathisants de la droite, à l’inverse, y sont plus réticents que la moyenne (64%).

Quitter la version mobile