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Les 36 300 entreprises de taille moyenne françaises (ETM) contribuent au PIB du secteur privé français à hauteur de 28 % (soit 246 milliards d’euros) et emploient 29 % des travailleurs français (soit 6,5 millions). Une entreprise de taille moyenne française type réalise environ 46 millions d’euros de chiffre d’affaires et emploie 180 personnes tandis que chacun de ses salariés contribue au PIB à hauteur de 37 700 euros par an (en moyenne). Et leur contribution ne s’arrête pas là !
Un ancrage à la fois local et international
Les entreprises de taille moyenne françaises manifestent aussi une meilleure résistance en matière d’emploi. Au cours de la crise financière (entre 2007 et 2010), nous avons constaté qu’elles ont augmenté leur effectif de 58 000 postes tandis que les grandes entreprises françaises en ont supprimé 494 000. Ces nouveaux emplois correspondent à une contribution supplémentaire de 2,2 milliards d’euros en termes de PIB.
En quoi ces entreprises jouent et pourront jouer un rôle capital dans la croissance de la France ? Quelles sont les recettes de leur succès ? Citons trois principaux secrets de leur réussite. Leur orientation à la fois locale et internationale : les entreprises de taille moyenne françaises concentrent d’avantage leurs activités sur le marché local et national. En moyenne, elles y trouvent 75 % de leurs fournisseurs. C’est nettement plus que pour l’ensemble de l’UE-41 (67 %).
Pourtant, les entreprises de taille moyenne françaises conservent une forte aptitude à l’international avec 24 % de leur chiffre d’affaires réalisé hors de France (vs. 25 % pour leurs homologues allemandes). Leur capacité à innover : les entreprises de taille moyenne françaises détiennent à peu près un tiers des brevets français, avec une forte prédominance du secteur manufacturier, poids lourd de l’économie.
Des difficultés d’accès aux financements
Alors comment expliquer le manque d’entreprises de taille moyenne en France, ces entreprises qui croissent et embauchent en période de crise ? Plusieurs freins à la croissance et à l’emergence d’ETM supplémentaires existent en France. Ces freins apparaissent d’ailleurs plus nombreux et divers que dans les autres pays (Allemagne, Royaume-Uni et Italie) : le premier d’entre eux est l’accès au financement. 28 % des ETM interrogées trouve très problématique l’accès au financement. 32 % des entreprises de ce groupe estiment difficile de disposer d’un fonds de roulement suffisant, et 27 % déclarent avoir beaucoup de mal à trouver les financements suffisants pour saisir les opportunités qui se présentent.
Le second frein identifié concerne la capacité des entreprises de taille moyenne françaises à recruter des talents face à la concurrence des entreprises étrangères. De plus, la préparation des futurs dirigeants apparaît comme un défi majeur pour plus d’un quart des ETM françaises (26 %). Enfin, et c’est une menace jugée comme importante : la réglementation. 27 % déclarent avoir des difficultés à s’adapter à l’évolution de la réglementation. Les chiffres mettent en exergue une situation alarmante pour un grand nombre d’ETM.
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