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Les nouvelles forces de l’extrême droite britannique

19.11.2012 par La Rédaction
Les nouvelles forces de l’extrême droite britannique

L’extrême droite britannique, à l’origine dominée par le British National Party, tend à se transformer peu à peu en « nouvelle force dangereuse », avec la montée de nouveaux partis extrémistes. Mais le paysage politique extrémiste britannique, fragmenté, est en proie à des luttes intestines et manque de cohésion interne.

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Une nouvelle force idéologiquement dangereuse

C’est une période étrange pour l’extrême droite britannique. Alors que la douloureuse austérité attise la résurgence du nationalisme chez certains de leurs homologues européens, les extrémistes de droite britanniques semblent être en plein désarroi, fragmentés par des luttes intestines et subissant la répression des autorités.

Cela ne veut pas dire que les militants antifascistes font la fête. Ils avertissent au contraire que le monde obscur de l’extrême droite – qui abrite un large éventail de croyances, allant du racisme le plus enflammé à des idées plus courantes sur la sortie de l’Union européenne – est en train de devenir une force nouvelle et idéologiquement dangereuse.

Temps difficiles pour le British National Party

Il est tentant de penser que le mouvement d’extrême droite britannique est une cause perdue. Le Parti national britannique [British National Party, ou BNP], le groupe politique anti-immigration le plus important, a connu des temps difficiles. Le nombre d’adhésions a chuté, et l’un de ses deux membres au Parlement européen s’est complètement dévoyé.

Nick Griffin, chef du BNP, a été confronté à des critiques répétées pour ses virulentes apparitions publiques, dont ses adversaires disent qu’elles ont exposé le côté déplaisant d’un politicien qui a essayé de courir après la respectabilité, tout en préconisant la déportation d’au moins deux millions de migrants.

Le mois dernier, Griffin – qui rejette les allégations selon lesquelles son parti est raciste ou peuplé de néo-nazis –, était au cœur d’une enquête policière après qu’il a incité ses « followers » sur Twitter à prendre pour cible un couple gay qui avait récemment gagné un procès anti-discrimination.

L’English Defence League subit la répression des autorités

Un autre groupe, la Ligue de Défense anglaise [English Defence League, ou EDL], un mouvement de protestation de rue qui a mobilisé des centaines de nationalistes qui ont pris part à des manifestations violentes, multiplie le nombre de ses soutiens.

Mais la répression policière sur ce groupe a donné lieu à de nombreuses arrestations. Un de ses dirigeants, Tommy Robinson, est actuellement derrière les barreaux pour avoir tenté d’entrer aux États-Unis avec un faux passeport.

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Un récent rassemblement de l’EDL, conçu comme une démonstration de force dans le quartier de Walthamstow, dans l’Est de Londres, a été transféré par les autorités dans une petite enceinte en dehors du Parlement, où il a attiré moins de cent membres de la Ligue, et provoqué la dérision de la part de ses adversaires. « L’EDL est en train de mourir sous sa cagoule de l’Union Jack », titre le magazine Vice. 

Conservateurs et travaillistes craignent une résurgence des partis nationalistes

Assaillis par les schismes et les rivalités, d’autres groupes moins importants qui militent contre l’immigration et mettent en place des politiques isolationnistes ont du mal à attirer suffisamment de membres pour être d’importants acteurs politiques.

Malgré une implosion apparente, les principaux partis craignent apparemment que l’extrême droite, stimulée par les titres des journaux au sujet des immigrants qui « volent » les emplois et « vivent aux crochets » du système de protection sociale, ne détourne l’agenda politique. Les conservateurs au pouvoir et le parti de l’opposition, le Parti travailliste, ont freiné l’immigration, sans doute dans le but d’empêcher leurs électeurs de se déplacer vers la droite.

En Europe, la crise a permis à certains partis d’extrême droite de monter en puissance

Le tableau en Grande-Bretagne semble être en contradiction avec celui d’autres pays d’Europe, où la crise de la dette a permis à des groupes d’extrême droite, comme le mouvement grec « Golden Dawn », de se retrouver sous le feu des projecteurs. « Golden Dawn » a obtenu environ 7 % du vote populaire lors de deux élections l’été dernier.

Lors des élections présidentielles en France, au début de cette année, la résurgence du parti d’extrême droite, le Front national, a attiré le soutien du centre-droit sortant, Nicolas Sarkozy, permettant au socialiste François Hollande de voler la victoire. Bien que beaucoup de votes récents aux Pays-Bas et en Finlande aient aidé à marginaliser les partis d’extrême droite, ceux-ci continuent d’exercer une influence.

Au déclin des partis traditionnels correspond l’émergence de nouveaux groupes extrémistes

Mais alors même que les groupes britanniques nationalistes traditionnels semblent être en déclin, de nouveaux groupes émergent. Les critiques disent qu’ils essaieront d’exploiter la situation politique et sociale instable pour attaquer les valeurs libérales populaires.

Parmi les nouveaux arrivants, le magazine anti-raciste Searchlight, qui suit les politiques d’extrême droite, pointe un parti dirigé par un ancien du British National Party.

Le British Democratic Party, nouveau rival du British National Party

Andrew Brons, qui a été élu au Parlement européen en 2009 aux côtés de Nick Griffin, leader du BNP, a quitté le parti le mois dernier. Searchlight, qui tient un réseau d’informateurs enrôlés dans des groupes de droite, dit que Brons est en train de lancer un nouveau parti, le Parti démocratique britannique [British Democratic Party].

« Le BNP est fini », déclare le rédacteur en chef de Searchlight. « Il a très peu de membres, et nulle part où aller. Il pourrait se présenter à quelques-unes des élections, mais c’est bien au-delà de sa date d’expiration en tant que mouvement politique ».

Il explique que le nouveau parti dirigé par Brons – qui n’a pas encore fait une annonce officielle sur ses intentions, et n’a pas répondu à une demande d’interview de la part de GlobalPost – attire déjà autant de membres que le BNP à son apogée.

Si le vieux parti se met presque en faillite lui-même en jetant l’argent lors des élections qui se sont terminées par une défaite, Gable pense que Brons utilisera son parti comme un simple outil de lobbying pour influencer le Parlement, en s’appuyant sur certaines sympathies avec des politiciens de droite pour promouvoir ses intérêts.

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Un développement « dangereux »

Gable considère comme « dangereux » ce développement [de nouveaux partis d’extrême droite], en particulier alors que le Premier ministre David Cameron a du mal à exercer un contrôle sur ses législateurs, sur des questions d’importance, comme les engagements financiers de la Grande-Bretagne à l’Union européenne.

« Nous devons être conscients du danger d’avoir un leadership conservateur très, très faible », dit-il.

Le BNP minimise l’influence du Parti démocratique britannique

Bien que les responsables du BNP admettent que leur soutien a considérablement diminué depuis 2009, lorsque le parti avait plus d’un million d’électeurs, ils nient la possibilité que leur nouveau rival ne s’impose comme acteur principal de l’extrême droite.

Le responsable-médias du BNP, Simon Darby, a minimisé l’importance du départ de Brons, insistant sur le fait que son parti était prêt pour un come-back après avoir été sauvé au bon moment de l’oubli financier par quelques dons. Il a déclaré que le BNP pourrait profiter de cette rivalité politique de plus.

« C’est devenu un champ très encombré, mais nous sommes ceux qui avons le nom, donc c’est bon pour nous », a-t-il dit. « Il y a beaucoup de groupes de mécontents qui pensent que c’est facile de concurrencer un parti politique comme le nôtre, mais dès qu’ils essaient de faire quelque chose, ils comprennent que ce n’est plus du tout si facile. »

Darby a imputé le ralentissement des soutiens au BNP à « l’establishment totalitaire » dont il dit qu’il porte atteinte à la liberté d’expression, et dissuade les bailleurs de faire le pas. « Il devient très, très hostile », a-t-il dit. Mais il a prédit que cela allait changer.

« Politiquement, quand on regarde le paysage, tout ce que nous avons dit est devenu réalité. Le multiculturalisme a échoué, la consolidation du pouvoir par l’Union européenne est devenue une menace, et la population musulmane tente de transformer ce pays en une république islamique ».

Risques d’infiltration des groupes extrémistes

Gable, qui a prévenu la police et les agences de renseignement des ​​activités de l’extrême droite, met en garde contre des problèmes qui vont plus loin que le monde, un peu secret, mais encore relativement visible, de l’extrême droite politique. Il souligne les risques d’infiltration de groupes racistes qui tentent de prendre pied dans les universités, ou de recruter des anciens combattants militaires déçus, licenciés après avoir servi en Afghanistan.

La complaisance politique déclenchée par les défaillances de l’actuel gouvernement de coalition pourrait aussi contribuer à pousser l’extrême droite à aller de l’avant, dit-il.

« Je pense que maintenant, il y a des dangers inhérents à la démocratie », dit-il. « Je ne suis pas un marchand de prédictions alarmistes, ou un théoricien du complot, mais en regardant ce qui se passe avec le développement de ces nouveaux groupes, c’est très inquiétant. »

GlobalPost / Adaptation : Anaïs Lefébure pour JOL Press

La Rédaction


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