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Un frère, méconnu jusqu’à maintenant, de Mohamed Merah, Abdelghani, était l’invité de BFM TV, lundi 12 janvier. A cette occasion et la veille de la sortie de son livre, « Mon frère, ce terroriste », Abdelghani Merah dénonce les dérives de sa famille.
Racisme antisémite et anti-français
Des dérives antisémite mais également anti-française. Dans son interview, Abdelghani Merah explique que « ce livre est une thérapie, » pour se « dissocier de la famille Merah » et ne plus être associé aux « crimes odieux » de son frère, auteur des tueries de Toulouse et de Montauban en mars dernier.
Alors que Mohamed Merah a longtemps été considéré comme « l’enfant perdu de la République », Abdelghani Merah évoque un contexte familial porteur. « Ma mère voulait se lacérer, se suicider devant mon fils pour m’empêcher de parler », déclare Abdelghani Merah.
Marié à une femme d’origine juive, il confie que cette dernière n’a jamais été acceptée. « Quand ça l’arrangeait, il fallait la traiter de « sale juive » et quand son côté français dérangeait, on disait « sale française », » confie-t-il.
« Les arabes sont nés pour détester les juifs »
« Ma mère a toujours dit que les arabes sont nés pour détester les juifs, c’est une phrase que j’ai entendu tout au long de mon enfance, » déclare ensuite Abdelghani Merah. « Mohamed a baigné dans tout ça, les salafistes n’ont fait que récupérer la bombe prête à exploser. Les salafistes ont été le détonateur, » ajoute-t-il.
Quant à son père, Abdelghani Merah évoque un « grand trafiquant de drogue sur Toulouse ». Un homme qui, à sa sortie de prison, aurait déclaré : « la France a beaucoup de chance que je sois vieux, si j’avais eu 20 ans j’aurais recommencé et ils auraient eu du mal à m’attraper cette fois-ci. »
Abdelghani Merah avoue avoir piégé sa soeur
Revenant sur les propos de sa sœur Souad, dont les propos, révélés dans un documentaire diffusé dimanche 11 novembre sur M6, ont suscité l’indignation, Abdelghani Merah avoue avoir voulu piégé sa sœur.
Abdelghani Merah confie avoir agi ainsi pour « prouver (ses) propos » et « pour que (sa) famille arrête de nier l’évidence ».
Dans ce documentaire et en caméra cachée, Souad Merah déclare ainsi : « Je suis fière de mon frère, il a combattu jusqu’au bout […], je pense du bien de Ben Laden, » avant d’ajouter : « les Juifs, tous ceux qui sont en train de massacrer les musulmans, je les déteste. »
Désormais, Abdelghani Merah s’est éloigné définitivement de sa famille et a quitté Toulouse. Il confie avoir « rejeté en bloc » le racisme et l’antisémitisme d’une famille qui n’est aujourd’hui « plus la sienne ».