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Les tensions montent en mer de Chine

23.11.2012 par La Rédaction
Les tensions montent en mer de Chine

L’épreuve de force territoriale a occulté le voyage de Barack Obama en Asie. Les récent sommets en Asie du Sud-Est ont montré l’incapacité des pays impliqués dans les revendications territoriales dans la mer de Chine à parvenir à un consensus.

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Îles minuscules, conflits majeurs

La plus grande île réclamée par la Chine en mer de Chine méridionale, Yongxing, est à peine plus grande que la moitié de Central Park, à New York. La deuxième plus grande île réclamée, Taiping Island, tiendrait dans le palais de la Cité interdite à Pékin, et il y aurait encore de la place.

Ces parcelles de terre ne sont que des miettes difficilement visibles dans ce vaste abîme. Beaucoup sont englouties par les vagues à marée haute. Pourtant, beaucoup de ces petits points dans la mer sont l’objet de disputes territoriales, et les chances d’une résolution des conflits ne cessent d’échouer.

Les pays d’Asie du Sud-Est sont incapables d’aboutir à un consensus

Cette semaine, les sommets de l’Asie de l’Est et de l’Asean (Association des nations de l’Asie du Sud-Est) au Cambodge ont de nouveau souligné l’incapacité de nombreux pays impliqués à parvenir à un consensus sur la façon de réduire les tensions. Le Premier ministre chinois Wen Jiabao a défendu avec ferveur les revendications de son pays à obtenir la quasi-totalité de la mer, tandis que Barack Obama a exhorté l’Asean à collaborer pour trouver une solution, mais a stoppé net son soutien aux petits pays contre la Chine.

Les principaux rivaux de la Chine dans le conflit sont le Vietnam et les Philippines, tous deux surpassés par la force militaire et diplomatique de Pékin. Les deux disent que le conflit semble plus insoluble de jour en jour, maintenant que la Chine pousse les villageois, l’armée, les touristes et même les drones aériens à se rendre dans ces îles.

« Nous aimerions tendre la main à la Chine. Mais c’est difficile, quand son pied écrase le nôtre », explique Henri Bensurto, secrétaire général de la commission maritime du Département des Affaires étrangères des Philippines. « Il y a un dicton qui dit : « Si vous êtes violé, c’est peut-être mieux de juste en profiter » », ajoute-t-il. « Nous refusons de nous comporter comme cela ».

Le Vietnam et les Philippines réclament tous deux un dominion sur un gros bloc de mer qui s’étend au large de leurs côtes. La Chine revendique de son côté presque la totalité des eaux. En juillet dernier, elle avait verrouillé cette zone, créant une nouvelle préfecture nommée Sansha : seulement 13 kilomètres carrés dans une zone plus grande que la superficie de la France.

Les revendications de la Chine s’appuient sur des territoires historiques

« L’acte de la Chine de défendre sa souveraineté est nécessaire et légitime », a déclaré le Premier ministre chinois Wen Jiabao lors du sommet de cette semaine. La majorité de ce territoire est plus proche du Vietnam ou des Philippines que de la Chine continentale. Mais les revendications de la Chine ne s’appuient pas sur la proximité, mais sur les récits d’anciens navigateurs qui sont arrivés là les premiers, et ont parfois laissé derrière eux quelques pêcheurs.

Selon un communiqué du gouvernement chinois obtenu par GlobalPost, le gouvernement s’est appuyé sur des « chroniques locales » et des cartes anciennes pour déterminer que ses marins avaient atteint ces îles dès la dynastie des Han (IIème siècle avant J-C.) ou, au plus tard, pendant la dynastie des Tang, à la fin du VIIIème siècle.

« Elles ont fait partie du territoire chinois depuis des siècles », explique le rapport. Quant à l’énorme distance entre ces îles et la Chine continentale, le rapport affirme que « de nombreux pays ont des territoires qui sont loin de leur territoire d’origine, mais sont plus proches d’autres pays ».

Le Vietnam et les Philippines contestent la pertinence des revendications chinoises

Les incursions philippines ou vietnamiennes sur ces îles – parfois situées à moins d’une heure de trajet en bateau de leurs terres – sont perçues comme des « actes d’invasion ». Le Vietnam et les Philippines insistent sur le fait que les cartes ne sont pas pertinentes. 

« Plusieurs de leurs revendications ne sont même pas le fait de lois internationales », explique Nguyen Thi Lan Anh, directeur député du Cendre d’études de la mer de Chine méridionale au Vietnam. « [Leur revendications] proviennent de titres historiques. Nous avons au moins besoin de règles pour ce jeu. Si personne ne connaît les règles du jeu, nous ne pouvons pas contrôler le résultat ».

Le pétrole, principal objectif des revendications

Le principal motif derrière ce conflit n’est pas la domination sur les atolls de sable qui émergent des vagues. Ces nations ne désirent en fait que les ressources enfouies sous la mer. Selon la Chine, la région serait le foyer de plus de 200 milliards de barils de pétrole non exploités, un montant égal à 80 % des réserves connues de l’Arabie Saoudite.

Ni les Philippines ni le Vietnam n’ont l’argent ou la technologie pour mener leurs propres études. « C’est tout simplement trop coûteux de faire cela en ce moment », explique Anh. Et pour Bensurto, les déclarations de la Chine sur des routes maritimes vieilles de plus de mille ans sont en fait une revendication des fonds marins qui contiennent tout ce pétrole. « Est-ce possible pour un pays », dit-il, « de réclamer activement un titre historique sur un fond marin datant de la dynastie des Song ? Est-ce qu’il y avait un sous-marin au XIème siècle qui autorisait certaines entités à occuper des terres sous la mer ? » 

Les États-Unis, autre pion sur l’échiquier, inquiètent la Chine

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Aujourd’hui, cependant, la Chine sillonne la mer avec des sous-marins. Il en est de même pour l’autre « rôdeur », les États-Unis. Des visites de sous-marins nucléaires annoncées aux Philippines (allié de longue date et ancienne colonie américaine), vont de pair avec des incursions de navires de surveillance américains près de nouvelles bases sous-marines chinoises dans la région. Ces dernières années, ces missions ont poussé la marine chinoise à encercler les navires américains – un message clair pour faire sortir les Américains du secteur chinois.

La Chine utilise également des drones aériens pour maintenir une domination depuis le ciel. Récemment, le département de la Défense navale des Philippines a menacé de tirer sur les drones chinois. Des lignes de front récurrentes entre les navires philippins et chinois en mer ont ravivé la peur d’une intervention américaine, alors que les États-Unis sont tenus, par un traité, de protéger les Philippines d’une invasion étrangère.

Mais le possible changement de la mer de Chine méridionale en nouveau champ de bataille navale entre les deux grandes puissances – la Chine et les États-Unis – est encore faible, affirme Bensurto. « Cela ferait une très bonne intrigue dans un très bon film », dit-il, « mais ce n’est pas la réalité… Notre espoir est que ces deux superpuissances vont se réunir et trouver un moyen d’arrêter ça ».

L’interdépendance entre les États-Unis et la Chine empêche pour le moment l’ouverture d’un conflit direct

Traité ou non, l’Amérique ne peut pas risquer de brouiller ses relations avec la Chine à propos de cette dispute maritime, déclare Kavi Chongkittavorn, un collaborateur émérite de l’Institut d’études stratégiques et internationales de l’université Chulalongkorn en Thaïlande. « Ils sont profondément interdépendants. Ils ne peuvent pas se mettre d’accord sur tout, mais ils ne vont certainement pas entrer dans un conflit ouvert », affirme Kavi. « La mer de Chine méridionale n’est pas le Moyen-Orient. Les Philippines ne sont pas Israël ».

Jusqu’à présent, les réprimandes les plus sévères de la Chine envers ses rivaux se font entendre à travers les médias gouvernementaux. Un éditorial provenant du « Centre chinois d’information sur Internet » réduit les revendications des Philippines et du Vietnam à une technique de distraction malhonnête : « Pour éviter que la crise économique ne se transforme en troubles sociaux, certains pays voisins ont choisi de détourner les tensions internes en exagérant la soi-disant « menace chinoise » et les différends territoriaux en mer de Chine du Sud ».

« Nous devons arrêter la lutte pour la souveraineté »

Les Philippines et le Vietnam sont prêts à discuter de projets de développement qui pourraient bénéficier à la fois à la Chine et à leurs propres gouvernements. « La paix et la stabilité de la région sont en danger », assure Anh. « Nous devons arrêter la lutte pour la souveraineté ». Mais la Chine, pour le moment, ne bouge pas. Le gouvernement continue à promouvoir les croisières touristiques en bateau vers les îles qu’il revendique, tout en déployant des troupes et fonçant de l’avant en lançant des projets de forage pétrolier en terrain contesté.

« Nous avons au moins besoin de règles d’engagement afin que nous soyons capables d’éviter des accidents entre nous », déclare Bensurto, « et un protocole pour s’assurer que les armes pointées sur chacun des deux camps ne tirent pas ». À l’issue du sommet de l’Asean, qui a eu lieu mardi 20 novembre, ils étaient encore loin de cet objectif.

GlobalPost / Adaptation : Anaïs Lefébure pour JOL Press

La Rédaction


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