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L’Europe, un nouveau « Tiers-monde » pour les Américains?

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Un grand nombre de sociétés américaines affluent vers l’Asie à la recherche de salaires plus bas. Car, s’il est une chose qu’il ne faut pas sous-estimer, c’est le niveau d’imposition des classes moyennes aux États-Unis. GlobalPost a d’ailleurs consacré un web documentaire sur le sujet America the Gutted, ou littéralement L’Amérique éventrée.

Mais l’Asie n’est pas la seule destination des bas-salaires, en particulier avec la crise de la dette qui balaie la zone euro. L’Irlande et la Pologne sont parmi les pays qui gagnent en popularité chez les sous-traitants potentiels, notamment dans le domaine juridique.

Les avocats se tournent vers l’Europe

White & Case, un important cabinet d’avocats américain, a récemment annoncé qu’il aimerait ouvrir un centre d’affaires et une assistance juridique à Belfast ou en Pologne.

« Nous avons une filiale à Manille, et maintenant nous cherchons à en avoir une autre en Europe, ce qui pourrait fournir du personnel au service juridique mais aussi au service administratif », a déclaré le président de White & Case, Hugh Verrier, selon legalweek.com.

Deux autres cabinets d’avocats, Allen & Overy et Herbert Smith, ont récemment mis en place une filiale en Irlande du Nord. Il est également important de noter que dans le jeu de la sous-traitance, ce n’est pas seulement l’argent qui détermine les décisions.

Les Américains trouvent en Europe des travailleurs qualifiés

De grands cabinets d’avocats américains ont commencé à externaliser à l’échelle nationale, dans des villes américaines comme Nashville et Wheeling, en Virginie occidentale. L’externalisation consiste, pour une entreprise, à confier, dans le cadre d’un partenariat à long terme, une partie de ses activités à un prestataire externe qui les exercera pour son compte.

En Europe, en particulier à l’Est, et dans certaines parties de la zone euro durement touchées par la crise, les sous-traitants trouvent des travailleurs qualifiés et une plus grande flexibilité sur les coûts salariaux et les allègements fiscaux. C’est une très bonne affaire.

L’Irlande n’est pas en reste non plus. En effet, un afflux d’entreprises mondiales a permis au pays de gagner son titre de « Tigre celtique » au cours des années 1990, lorsque le taux de croissance de l‘Irlande se situait entre 8 et 9%.

GlobalPost / Adaptation Marine Tertrais pour JOLPress

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