Site icon La Revue Internationale

L’ONU demande à l’Europe d’interdire les «boîtes à bébés»

956631209_16a626ea32_z.jpg956631209_16a626ea32_z.jpg

[image:1,l]

Dans de nombreux pays européens, la loi autorise les femmes qui viennent d’accoucher à abandonner leur nouveau-né dans des couveuses chauffées et accessibles à tous.

Ces incubateurs sont présents dans certains hôpitaux. Le but de ces « boîtes à bébés » : permettre aux femmes qui viennent d’accoucher d’abandonner anonymement un enfant non désiré, sans que cela nuise pour autant à la sécurité du nourrisson. En effet, une fois le bébé déposé dans la couveuse, la porte se referme et un signal en avertit immédiatement l’infirmière.

Cependant, d’après la Jewish World Review, le Comité des droits de l’enfance, gardien de la Convention internationale des droits de l’enfant des Nation unies, s’est exprimé à l’encontre de ce genre de pratique, en demandant à l’Union européenne de bannir les boîtes à bébés.

Une solution pour les grossesses issues de viols

Selon l’agence Associated Press, ce concept des boîtes à bébés naît en 1999, sur une idée du pasteur allemand Gabriel Strangl. Alors qu’une femme lui confesse avoir tué son nouveau-né parce qu’il était issu d’un viol, Strangl imagine que des « boîtes à bébés » pourraient venir en aide à d’autre femmes désespérées dans des situations similaires.

On compte aujourd’hui près d’une centaine de ces boîtes à bébés en Allemagne, et plus de quarante en Pologne et en République tchèque. Quelques-unes sont également disponibles en Italie, en Lituanie, en Russie, en Suisse ou encore en Belgique. Des centaines de bébés auraient ainsi été abandonnés ces dix dernières années.

À l’encontre du droit des enfants ?

Malgré l’apparente sécurité qui entoure les incubateurs, le Comité des Nation unies a déclaré qu’elles allaient à l’encontre des droits des enfants, notamment celui de connaître ses parents. « Les boîtes à bébés ne vont pas dans l’intérêt de l’enfant, ni dans celui de la mère », a affirmé Maria Herczog, sociologue et membre du Comité des droits de l’enfance à l’ONU, à la Jewish World Review.

Pour autant, ce comité, qui n’a aucune autorité véritable, se voit confronté aux défenseurs des boîtes à bébés. En effet, selon eux, celles-ci réduiraient le nombre d’infanticides et d’enfances malheureuses.

GolbalPost / Adaptation : Rédaction Jol Press

Quitter la version mobile