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Lutter contre les violences faites aux femmes, une priorité

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Le président de la République a annoncé ce dimanche 25 novembre un « plan global » pour lutter contre les violences faites aux femmes, avec des « dispositions renforcées ». À l’occasion de la Journée internationale contre les violences faites aux femmes, le chef de l’État a voulu rencontrer des femmes dans un foyer parisien qui recueille des victimes, créé par l’association « Une femme, un toit ».

Ce centre d’hébergement et de réinsertion sociale dispose de 60 places d’hébergement pour des jeunes femmes de 18 à 25 ans, victimes de violences familiales et/ou sexuelles, qui y résident en moyenne pendant quinze mois.

Préparation d’un projet de loi

« Nous devons avoir des procédures pénales beaucoup plus rapides et simples » et des « dépôts de plainte accompagnés et suivis d’effets », a-t-il déclaré devant la presse. Le projet de loi qu’il a par la suite annoncé viserait à mieux « punir » les auteurs d’une part, et à mieux « informer » et accompagner les femmes d’autre part. Des violences qu’il a qualifiées d’« inexprimables, tellement elles sont dures ». C’est pour cette raison qu’il prévoit « un projet de loi avec des dispositions renforcées », une meilleure formation des professionnels, une « grande campagne d’information » début 2013 et « des programmes spécifiques pour des logements adaptés pour les femmes victimes de violences ».

Sur les 5000 logements d’urgence que François Hollande promet de créer d’ici à la fin de son quinquennat, un tiers sera réservé aux femmes victimes de violences, précise le ministère du Droit des femmes.

Protéger les femmes, une priorité

Le ministère du Droit des femmes a pour objectif de maintenir une vigilance collective soutenue en prenant en compte les violences intra-familiales, les mariages forcés et les mutilations sexuelles, et dénonce, pour la première fois, les violences sexistes et sexuelles au travail, les viols et les agressions sexuelles et le recours à la prostitution.

« Les femmes doivent être protégées par la voie pénale quand elles sont décidées à porter plainte avec des procédures pénales rapides, des sanctions fermes et un meilleur suivi des auteurs pour prévenir la récidive. Mais également quand aucune plainte n’est déposée, par la voie civile », a déclaré la ministre des Droits des femmes, Najat Vallaud-Belkacem, dans une interview à Metro.

« Quand une femme vient enfin déposer plainte et que cela se termine par une simple main courante, cela veut dire que quelque chose pèche dans le dispositif. On doit se poser la question de l’accueil réservé à ces situations dans les commissariats, les gendarmeries », a-t-elle ajouté.

Nouveaux moyens technologiques

Alors que 122 femmes sont mortes sous les coups de leur conjoint en 2011, la lutte contre les violences faites aux femmes a été décrétée « Grande cause nationale » par le Premier ministre pour l’année 2010. Cette priorité s’est traduite dans la loi du 9 juillet 2010 relative aux violences faites spécifiquement aux femmes, aux violences au sein des couples et aux incidences de ces dernières sur les enfants et a été adoptée à l’unanimité par les députés et les sénateurs, qui ont ainsi montré que ce combat transcendait tous les clivages politiques.

Cette loi a marqué une nouvelle étape dans la lutte contre les violences faites aux femmes : elle donne au juge les moyens de prévenir les violences avec un dispositif novateur, l’ordonnance de protection des victimes, elle adapte notre arsenal juridique à toutes les formes de violence et elle s’appuie sur de nouveaux moyens technologiques pour renforcer la protection des femmes victimes de violence.

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