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Ce samedi 17 novembre, une grande manifestation, la « Manif pour tous », est organisée dans toutes les grandes villes de France pour dire non au « mariage pour tous », qui ouvrirait le mariage et l’adoption aux couples homosexuels. Déjà adopté en Conseil des ministres, le projet de loi divise.
Une opposition virulente de la droite
Promesse de campagne de François Hollande, le texte n’a pas fini de faire parler de lui. Jean-François Copé, secrétaire général de l’UMP et candidat à la présidence du parti, s’est dit favorable à une participation de militants de son parti à la manifestation de samedi : « Je ne verrai aucun inconvénient à ce que celles et ceux qui partagent mes idées et qui veulent participer à ces défilés y soient », a-t-il déclaré, lors du Grand rendez-vous Europe 1 /Aujourd’hui en France/i-Télé.
Et d’ajouter : « Je dis très clairement que j’appellerais sur ce sujet, si je suis élu président de l’UMP, à une mobilisation parce que j’ai demandé à François Hollande des états généraux de la famille, que je ne les vois pas arriver, que cela est donc décidé sans aucune concertation et que le moment venu, j’appellerai à manifester ». Et il n’est pas le seul à faire bloc contre le projet de loi.
Et des responsables religieux
Le cardinal André Vingt-Trois, président de la Conférence des évêques de France, a qualifié de « supercherie » l’adoption par des couples homosexuels et appelé les chrétiens à se mobiliser pour exiger un débat avant le vote du texte au Parlement.
De son côté, le grand rabbin de France, Gilles Bernheim, déclarait à la mi-octobre dans un essai de 25 pages sur le sujet : « Le terme homoparentalité a été inventé pour pallier l’impossibilité pour des personnes homosexuelles d’être parents ».
Une priorité pour d’autres
Mais ils sont aussi nombreux à voir dans cette loi le rétablissement de l’égalité pour tous. Les partisans du mariage homosexuel veulent montrer la diversité des familles françaises d’aujourd’hui. Que ce soit des familles hétéros, homos, avec ou sans enfants, divorcées, recomposées, monoparentales, elles méritent toutes, selon eux, les mêmes droits.
Selon un sondage BVA pour Le Parisien – Aujourd’hui en France, publié le 3 novembre dernier, 58% des Français sont aujourd’hui favorables au mariage entre homosexuels. C’est cinq points de moins qu’en 2011. Et ils sont 50% à souhaiter que ces couples adoptent, contre 56% l’an dernier. En dix ans, c’est la première fois que la courbe décroche, même si une majorité reste favorable à la concrétisation de la promesse du candidat Hollande.
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[image:3,s]« Être contre le mariage homosexuel, c’est être homophobe »
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