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Objectif 2016: le parti républicain face à son destin

08.11.2012 par La Rédaction
Objectif 2016: le parti républicain face à son destin

La défaite de Mitt Romney et la ré-élection de Barack Obama plonge le parti républicain américain dans une crise sans précédent depuis les années 1930. En jeu, en fonction des choix stratégiques qui seront faits, la survie même du « Great Old Party », plus encore que sa capacité à reconquérir la Maison Blanche lors de la présidentielle de 2016.

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Galvanisé par un remarquable mois d’octobre et une impressionnante remontée dans les sondages, Mitt Romney avait fini par y croire… Lui, le républicain modéré, en s’alliant au très conservateur Paul Ryan, grand espoir des partisans du Tea Party, avait réussi à rassembler ses troupes et s’apprêtait à conquérir l’Amérique. Et puis, novembre a approché, l’ouragan Sandy aussi et, vers 23h20 heure locale, mardi 6 novembre, ses espoirs se sont envolés : Barack Obama avait remporté le disputé Ohio et dépassé ainsi le seuil fatidique des 270 grands électeurs au sein du collège électoral. Adieu les longues journées de travail dans le bureau ovale, les week-ends avec Ann à Camp David et les tours du monde à bord d’Air Force One !

La réflexion après la stupeur et l’incompréhension

Perdre face à un président sortant est somme toute monnaie courante et, avant de faire subir un tel sort aux démocrates avec George W. Bush dans les années 2000, les républicains s’étaient déjà vu infliger la même punition par Bill Clinton au cours de la décennie précédente. Huit ans dans l’opposition puis huit ans dans la majorité… c’est un scénario classique, mais pas automatique.

À Boston, au quartier-général de Mitt Romney, ses supporters, venus fêter une victoire annoncée comme quasi-certaine – et légitime – par les chroniqueurs de la très conservatrice chaine de télévision Fox News ne cachaient pas leur stupeur à l’annonce du résultat de l’Ohio. Plus d’un, plus d’une sont restés prostrés de longues minutes à l’image de leur candidat, lui-même bien longtemps silencieux avant de reconnaitre la victoire de son adversaire. Passé le choc, ils n’échapperont pas à un examen et à un débat de fond sur une authentique – et efficace – stratégie de (re)conquête.

Les reconquêtes précédentes n’ont été possibles qu’au prix d’un travail idéologique en profondeur : la victoire de George W. Bush doit beaucoup à la révolution conservatrice conduite par Newt Gingrich, speaker de la Chambre des représentants et opposant en chef à Bill Clinton, à partir de 1994… La victoire de Bill Clinton en 1992 avait, elle aussi, été précédée de remise en plat du credo démocrate…

Une réflexion s’impose donc. Elle ne sera pas facilitée par le fonctionnement largement décentralisé du parti républicain. Celui-ci, tout comme son alter ego démocrate, est en effet une nébuleuse de mouvements et courants, de groupes d’intérêt sans rapport aucun avec le parti politique tel qu’il existe notamment en Europe. Le parti aux États-Unis n’existe véritablement que comme machine à conduire des batailles électorales – et à récolter des fonds – et comme support du travail législatif au Congrès. Pas idéal pour mener à bien un indispensable aggiornamento.    

La dangereuse tentation de l’obstruction

Si la défaite est douloureuse – et définitive pour ce qui est de la présidentielle -, elle est à relativiser sur le plan parlementaire. S’il n’a pas récupéré le contrôle du Sénat, les républicains restent majoritaires à la Chambre des représentants. Cette majorité leur permettrait, compte tenu du fonctionnement des institutions américaines, de bloquer les projets présidentiels en pratiquant une politique systématique de l’obstruction.

Cette stratégie semble séduire nombre d’élus au sein d’un groupe républicain dominé par des élus très conservateurs et proche du réactionnaire mouvement Tea Party.

L’adopter serait sans doute une erreur. Une erreur dans la mesure où, déjà, elle paralyserait le pays et le plongerait sans doute dans une crise encore plus profonde que celle dont il tente de s’extraire. Ensuite, le profit politique que tirerait à long terme le parti paraît plus que discutable. Barack Obama ne pouvant postuler à un troisième mandat, son échec ne pèserait pas nécessairement sur le prochain candidat – ou la prochaine candidate – démocrate à la présidentielle de 2016.

Pratiquer une stratégie du donnant-donnant ou de la négociation permanente, permettant de faire avancer certaines idées républicaines, ou en tout cas de prévenir l’adoption des points les plus radicaux de l’agenda d’Obama, c’est sans doute la meilleure solution.

La présidentielle de 2016 ne se gagnera pas au Congrès, à Washington, mais dans le pays profond.

Un indispensable diagnostic de la défaite pour contourner l’obstacle démographique

Les responsables républicains ne feront pas l’économie d’un diagnostic complet – et honnête – de la défaite de Mitt Romney. Une chose est sûre : compte tenu du bilan plus que mitigé de Barack Obama, compte tenu de la situation économique, un autre candidat républicain aurait disposé d’un boulevard pour sortir le sortant. Ce candidat, les primaires n’ont pas permis de le faire émerger.

L’électorat républicain a toujours été plutôt âgé, plutôt masculin, plutôt rural et plutôt blanc mais, rarement ils ont été aussi bas chez les groupes socio-culturels qui ne leur sont pas favorables – les jeunes, les urbains, les femmes, les minorités ethniques (noirs et latinos) et les plus pauvres. La radicalisation des prises de position dominantes au sein du parti sur des questions comme la détention et l’usage des armes à feux, l’avortement, l’immigration a laissé s’imposer l’idée d’un parti et d’une candidature très conservatrice, très « à droite » – à l’extrême droite presque, a fortiori après le choix de Paul Ryan comme candidat à la vice-présidence.

Le parti républicain est nettement devancé dans les groupes socio-culturels en nette progression démographique. Le visage de l’Amérique change et les soutiens traditionnels des républicains voient leur proportion diminuer au sein de la population totale. Si le parti n’évolue pas, les seules tendances démographiques pourraient très rapidement – et dès 2016 peut-être – lui enlever toutes chances de retrouver le chemin de la Maison-Blanche.

À la recherche du candidat parfait…

La présidentielle est la seule élection qui compte véritablement et le parti républicain a un peu plus de deux ans pour faire émerger des profils éligibles – alliant le charisme à un positionnement « marketo-politique » adéquat. Dès le début 2015, les déclarations de candidature aux primaires se profileront.

S’il ne faut pas trente ans aux États-Unis pour faire un président, cela prend tout de même quelques années et le nom du prochain candidat républicain qui affrontera le successeur de Barack Obama le premier mardi de novembre 2016 circule sans doute déjà…

Peu importe que son positionnement politique puisse apparaître anachronique, il y a fort à parier que Paul Ryan sera sur la ligne de départ. Qu’il ait, d’ici là, évolué politiquement pour accentuer son pouvoir d’attraction ou pas, il sera un candidat redoutable au cours de ces primaires – une tentation à laquelle la majorité des républicains devra probablement savoir résister pour avoir une chance de l’emporter.

Mais, il n’est pas le seul auquel on prête un destin ou, en tout cas, des ambitions présidentielles. Chris Christie, le gouverneur du New Jersey, omniprésent – et souvent aux côtés de Barack Obama – durant l’après-ouragan Sandy, sera un candidat redoutable. On peut citer aussi Jeb Bush, ancien gouverneur de Floride, fils et frère de président, qui pourrait être tenté, après avoir à deux reprises reculé, de démontrer que seul un républicain nommé Bush est capable de devenir président…

Le parti républicain ne manque pas de talents et c’est sans doute un motif d’espoir pour ses partisans. On cite souvent Marco Rubio, lui aussi originaire de Floride et sénateur de son État. Son nom avait circulé pour faire équipe avec Mitt Romney. Il aurait pu lui apporter une partie du vote hispanique, il a sans doute préféré garder cette carte, qui pourrait rebattre toutes les cartes, pour plus tard – et sans doute son propre usage.

Alors qu’il se murmure que, peut-être, si les circonstances lui sont favorables, Hillary Clinton pourrait encore tenter d’incarner l’avenir démocrate, les républicains disposent aussi d’atouts féminins. Assurément, les noms de Sarah Palin et Michèle Bachmann circuleront-ils à l’approche de l’échéance. Elles ont déjà démontré leurs limites et leur capacité relative à attirer à elles l’électorat féminin…

Enfin, un autre nom circule… Elle est, d’une certaine manière, l’équivalent républicain d’Hillary Clinton. Elle n’a pas été femme de président mais secrétaire d’État, elle aura 62 ans en 2016 et elle est noire, Condoleeza Rice. Si elle dépasse ses réticences passées, si elle le veut vraiment…

Quel que soit le candidat qui sortira vainqueur des prochaines primaires, quel que soit l’adversaire que les primaires démocrates leur auront désigné, les républicains ne feront pas l’économie d’un débat en profondeur sur leur positionnement pour les décennies à venir. L’enjeu est simple : ils doivent parvenir à convaincre davantage les indépendants et les démocrates modérés. Il ne leur reste qu’à identifier les arguments, les éléments de programme les mieux à même de leur permettre d’y parvenir. 

La Rédaction


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