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Philippe Braud: «L’autorité du Président est en jeu»

13.11.2012 par La Rédaction

François Hollande tiendra sa première conférence de presse à l’Élysée, à 17 heures, ce mardi 13 novembre, pour faire le « compte-rendu » de ce qui a été engagé depuis son élection, il y a six mois. Un événement que décrypte Philippe Braud, politologue français, spécialiste de sociologie politique.

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L’heure du premier bilan a sonné pour le président de la République. Environ 400 journalistes français et étrangers sont attendus pour l’occasion dans le cadre solennel de la grande salle des fêtes de l’Élysée, où se tiennent traditionnellement depuis le général de Gaulle ces grand-messes républicaines qui donnent le ton d’un mandat. En chute dans les sondages, en proie à de fortes critiques de la part de l’opposition mais aussi et surtout d’une partie de la gauche, François Hollande sait que son intervention sera périlleuse. 

Afin de bien comprendre les tenants et aboutissants de l’événement, Philippe Braud, politologue français spécialiste de sociologie politique, répond aux question de JOL Press et nous éclaire sur les enjeux de cette conférence de presse.

François Hollande tient sa première conférence de presse, de quoi s’agit-il ?

La conférence de presse des présidents de la République est un rituel solennel instauré par de Gaulle au début de la Ve République, et repris par tous ses successeurs. Même si ce rituel a connu des variations mineures de mise en scène, il vise toujours à affirmer la prééminence et l’autorité du président. Il se déroule donc en présence du Premier ministre et du gouvernement tout entier, assis au premier rang dans une attitude d’écoute respectueuse. Ce n’est pas un hasard non plus si François Hollande tient cette conférence de presse au palais de l’Élysée, comme tous ses prédécesseurs, en dépit d’une promesse qu’il avait faite comme candidat de choisir un autre lieu, moins chargé de symbole.

De quoi va-t-il parler ?

Le décorum a donc son importance au service du message qu’il convient de faire passer. Comme tous ses prédécesseurs, François Hollande est tenu, dans cette première conférence de presse du quinquennat, de souligner avec force le bien-fondé des mesures déjà prises ainsi que la solidité du cap qu’il a choisi. L’exercice exige aussi de réaffirmer sa confiance dans la capacité de l’équipe gouvernementale à mettre en œuvre avec succès les grandes orientations du président et d’exorciser l’impression d’un renoncement par rapport aux promesses de campagne.

Ces grand-messes élyséennes ont toujours été périlleuses pour les présidents. En quoi le contexte actuel complique encore l’exercice ?

Pour François Hollande le contexte est délicat car, de toute évidence, sur des questions sensibles comme l’âge de la retraite, le traité budgétaire européen, la lutte contre les déficits, l’allègement des charges des entreprises, le recours à une augmentation programmée de la TVA, le Président donne l’impression de faire une autre politique que celle du candidat à la présidence. Il lui faut absolument démontrer qu’il mène une politique cohérente, adaptée aux circonstances, mais aussi une politique de gauche, différente de celle de son prédécesseur.

Quels sont les enjeux ?

S’il ne parvient pas à défendre ses choix politiques, les critiques de l’opposition et celles de la gauche de la gauche trouveront une oreille encore plus attentive dans l’opinion publique, et le trouble s’aggravera dans son propre camp. Rude challenge… Le Président aura intérêt à tourner au maximum l’attention sur les projets de réforme qui sont populaires dans l’opinion (sinon dans la classe politique) comme le non cumul des mandats ou même l’introduction d’une dose de proportionnelle aux élections législatives. Mais l’essentiel des enjeux demeure ailleurs, sur le terrain économique et fiscal.

Peut-on parler d’un « nouveau » tournant dans son quinquennat ?

On peut parler de tournant si, comme il est probable, il confirme son soutien aux conclusions du rapport Gallois sur le déficit de compétitivité des entreprises et les moyens d’y remédier : l’allègement des charges patronales et la compensation par une augmentation de l’impôt. La suppression en juillet dernier de la « TVA sociale » sera directement contredite par l’augmentation de la TVA l’an prochain, malgré toutes les précautions orales (ou techniques) prises pour masquer ce renversement de position. Il s’agit en effet d’une mesure très significative qui illustre un choix de politique économique fondé, comme en Allemagne (et dans les principaux pays européens), non pas sur la stimulation de la consommation, source d’aggravation de l’endettement, mais sur la diminution du coût du travail. Pour faire passer ce tournant, François Hollande a intérêt à souligner ses convictions européennes et le souci de mener une politique solidaire avec celle de tous les partenaires de la zone euro.

Va-t-il se présidentialiser ?

Le seul fait de la tenue d’une conférence de presse à l’Élysée souligne le rôle premier du Président dans l’architecture institutionnelle. Bien sûr, cela ne bouleversera pas fondamentalement les équilibres actuels. Le Premier ministre n’a jamais été en position de lui disputer cette prééminence et d’ailleurs c’est pour cette raison que Jean-Marc Ayrault a été choisi. En revanche, il existe potentiellement un problème de ministres disons « turbulents », que seul le Président est capable de faire rentrer dans le rang. Mais plus que le ton et le contenu de cette conférence de presse, c’est le succès ou l’échec de la politique choisie qui décidera de l’autorité de François Hollande sur son propre camp.

Propos recueillis par Marine Tertrais pour JOL Press

La Rédaction


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