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Présidence de l’UMP: tout ce qu’il faut savoir sur l’élection

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Pour éviter toute confusion sur les termes, Jean-François Copé ne cherche pas à se faire réélire, ce dimanche 18 novembre, à la tête de l’UMP. Il occupe actuellement le poste de secrétaire général du parti. Ce qui est en jeu pour cette élection, c’est la présidence du parti.

Ne pas confondre présidence et secrétariat général

Le dernier à avoir occupé ce poste a été Nicolas Sarkozy. Après son élection à la présidence de la République, la place est restée vacante et la direction du parti a été confiée à un secrétaire général. Jean-Claude Gaudin a assuré l’intérim de la présidence de l’UMP jusqu’à juillet 2007, mais Nicolas Sarkozy souhaitait que la fonction de président soit « gelée ». Ont alors défilé au secrétariat général du parti : Pierre Méhaignerie, secrétaire général depuis le 28 novembre 2004, qui devint donc le nouveau dirigeant du parti, Patrick Devedjian, Xavier Bertrand et Jean-François Copé.

Le secrétaire général est aidé de deux adjoints, et était jusqu’alors désigné par le bureau politique du parti. Précisons tout de même qu’aucun secrétaire général n’a été nommé, depuis 2007, sans l’accord de Nicolas Sarkozy.

Les candidats

Ils ont été nombreux à vouloir se présenter, mais au final, seuls François Fillon et Jean-François Copé restent en lice, en annonçant respectivement 47 000 et 46 103 parrainages chacun. Ni Nathalie Kosciusko-Morizet ni Bruno Le Maire n’atteignent les 7924 parrainages requis, alors que Xavier Bertrand, qui affirme pourtant avoir 8000 parrainages, renonce en annonçant par contre sa candidature à l’élection primaire pour la présidentielle de 2017.

Les militants appelés à se prononcer sur trois scrutins

Les statuts de l’UMP prévoient l’organisation d’un congrès où les militants doivent élire leur président pour trois ans mais aussi pour leur vice-président et pour le futur secrétaire général. La Commission d’organisation et de contrôle des opérations électorales a enregistré deux candidatures : la liste de Jean-François Copé (président), avec Luc Chatel (vice-président délégué) et Michèle Tabarot (secrétaire générale), et la liste de François Fillon (président), avec Laurent Wauquiez (vice-président délégué) et Valérie Pécresse (secrétaire générale).

Le congrès UMP

Ce congrès est un vote des 300 000 militants environ à jour de cotisations fin juin. Mais ce n’est pas un congrès centralisé. Chaque adhérent est appelé à voter dans sa fédération. On compte au moins un bureau de vote par circonscription. Toute la journée de dimanche, entre 9h et 18h, les bureaux seront ouverts. 650 bureaux d’ouverts au total dans toute la France. Une réunion publique nationale de proclamation officielle des résultats sera par la suite organisée.

Voter pour une motion

Mais cette bataille en cache une autre, celle des motions. C’est un vote d’une importance capitale pour les instigateurs de ces courants. La motion qui passera la barre des 10% de votants pourra se constituer en mouvement au sein du parti et, selon le nombre de suffrages obtenu, chaque mouvement recevra des moyens financiers, mais aussi des postes dans la direction du parti.

C’est une première dans l’histoire de l’UMP. Six candidatures ont été validées : « France moderne et humaniste », « La Boîte à idées, la motion anti-divisions ! », « La Droite populaire », « La Droite Forte – Génération France Forte 2017 »,  « La Droite sociale avec Laurent WAUQUIEZ : défense des classes moyennes – lutte contre l’assistanat » et « Le Gaullisme, une voie d’avenir pour la France ». Selon les derniers sondages, ce serait « La Droite Forte – Génération France Forte 2017 », initiée par Guillaume Peltier, Geoffroy Didier et Camille Bedin qui serait largement en tête.

Vote sur la Charte des valeurs

Un troisième vote concernera la nouvelle mouture de la « Charte des valeurs » du parti, dont la version actuelle date de la création de l’UMP en 2002.

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