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Rapport de l’OCDE: l’austérité sans réformes est insuffisante

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Afin d’accélérer la reprise et de rétablir une prospérité durable, de nombreux pays de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) associent des mesures d’austérité à des réformes structurelles favorables à la croissance, en particulier sur les marchés de produits et le marché du travail. 

« Concilier les impératifs d’assainissement budgétaire et la nécessité de stimuler la croissance est un défi auquel sont confrontés tous les gouvernements », a affirmé le secrétaire général de l’OCDE, M. Angel Gurría. « Si le besoin de redresser les finances publiques à moyen terme est indéniable, l’austérité ne parviendra pas à elle seule à atteindre son objectif. La viabilité budgétaire dépend essentiellement de réformes structurelles crédibles qui renforcent les finances publiques, favorisent une croissance économique à long terme et soutiennent ceux qui sont le plus durement touchés par la crise ».

La Grèce, l’Irlande et le Portugal ont annoncé le lancement d’un ensemble de mesures d’assainissement budgétaire d’un montant global cumulé équivalant à plus de 12 % du PIB pour la période 2009 – 2015. L’Espagne, la Hongrie, l’Islande, l’Italie, la République slovaque, la République tchèque, le Royaume-Uni et la Slovénie ont annoncé des programmes d’assainissement s’élevant de 6 % à 9 % du PIB au cours de la même période. L’Allemagne, l’Autriche, la Belgique, la France, la Nouvelle-Zélande et la Pologne ont annoncé des plans dont l’impact cumulé s’élève entre 3 % et 5 % du PIB pendant cette période. 

L’assainissement budgétaire est dû aux deux-tiers à la réduction des dépenses

Le rythme de mise en œuvre des plans d’assainissement budgétaire par les gouvernements est également plus lent qu’initialement prévu. Les efforts devront se poursuivre plus longtemps afin d’atteindre les objectifs fixés, et faire passer l’assainissement à une moyenne de 2,8 % du PIB entre 2012 et 2015.

L’assainissement budgétaire est dû aux deux-tiers à la réduction des dépenses. La plupart des pays de l’OCDE ont réduit la masse salariale de leurs administrations en pourcentage du PIB entre 2009 et 2011, en procédant à des compressions de personnels et des baisses de salaires, et prévoient de nouvelles réductions dans les domaines de la protection sociale, de la santé, des retraites et de l’infrastructure.

La plupart des pays de l’OCDE participant à l’enquête prévoient également une hausse des recettes dans leurs mesures de consolidation ; plus des deux-tiers d’entre eux optant dans ce domaine pour les taxes sur la consommation et les revenus. L’Estonie, la Hongrie, le Japon et la République tchèque ont annoncé une hausse des taxes sur la consommation, dont l’impact est estimé entre 1,5 % et 2,8 % du PIB. La Grèce, l’Irlande, l’Islande, la Pologne et le Portugal ont annoncé une hausse des impôts sur les revenus, dont l’impact est estimé entre 1,5 % et 4,4 % du PIB.

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