Taxe ou pas taxe pour Google ? La polémique, feutrée depuis quelques jours, a rebondi au gré de la déclaration d’une cadre dirigeante de Google France. La branche française du géant américain est prête à la concertation dans la bataille qui l’oppose aux éditeurs de presse.
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Google répond à la proposition faite par la porte-parole du gouvernement, Najat Vallaud-Belkacem, de nommer un « modérateur » chargé de résoudre le conflit l’opposant aux éditeurs de presse français. Le géant américain de l’Internet est favorable à toute intervention qui pourrait « aider au dialogue ».
Une logique de concertation
La directrice des relations institutionnelles de Google France, Alexandra Lafferrière, était l’invitée du colloque NPA Conseil-Le Figaro. En réponse à la proposition faite par la porte-parole du gouvernement, elle a répondu : « Nous sommes favorables à toute personne qui pourrait aider au dialogue entre nous et les éditeurs. »
Google entend ainsi montrer qu’il privilégie une logique de négociation et de collaboration avec les organismes de presse qui revendiquent l’instauration d’une taxe dite taxe Google, leur assurant une partie des revenus générés par le moteur de recherche – et ses multiples services dérivés.
Une concertation est en cours
Alexandra Lafferrière a rappelé que son entreprise avait d’ores et déjà entamé une concertation puisque des rencontres ont eu lieu en octobre avec les représentants des éditeurs et les « pure players » – les médias présents uniquement sur l’Internet. Et d’autres réunions ont d’ores et déjà été fixées.
Google est contre une taxe
Le géant américain refuse la revendication des éditeurs qui souhaitent lui faire payer des « droits voisins » du droit d’auteur en échange du référencement sur son site des articles de presse de ces éditeurs – au motif que Google tirerait de ce référencement des profits, notamment des revenus publicitaires.
Alexandra Lafferrière a rappelé que Google renvoyait vers les éditeurs un trafic substantiel.
François Hollande, après sa rencontre avec Eric Schmidt, PDG de Google, lundi 29 octobre, avait indiqué qu’une loi pourrait intervenir « si nécessaire ».