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Un marathon du redressement pour New York, fière et résiliente

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New York pansera encore ses plaies et nombreux seront encore ceux qui, sans doute, seront encore sans électricité. Pourtant, dimanche 4 novembre, 47 000 coureurs venus du monde entier prendront le départ du 43ème marathon sur le pont Verrazzano-Narrows. Comme si de rien était…

Des appels à l’annulation

Dès le passage de l’ouragan Sandy – dans la nuit de lundi 29 à mardi 30 octobre -, des voix se sont élevées pour appeler à l’annulation de la mythique course.

Comment courir alors que la ville se remet à peine de cette « catastrophe majeure » ? Comment courir alors que l’électricité est encore coupée dans certains quartiers, que de vastes zones restent inondées, que les transports collectifs et les trois aéroports peinent à retrouver un mode de fonctionnement normal ?

Les 42 km du redressement

Dès mercredi 31 octobre, le maire de New York Michael Bloomberg a exprimé le souhait que le marathon soit maintenu : une question de fierté et le symbole du redressement de la « Grosse Pomme ».

Les organisateurs ont immédiatement donné satisfaction au maire : « Le marathon incarne l’esprit de New York City, sa vitalité, sa ténacité, la détermination des New-Yorkais », a estimé Mary Wittenberg, la présidente du New York Road Runners (NYRR).

Une manne financière indispensable

Anticipant la note salée de la reconstruction, le maire Bloomberg a clairement rappelé que New York avait – et aurait – besoin des dollars – 300 millions de dollars d’après ses calculs – que le marathon injecte dans la ville.

Une organisation compliquée

Parvenir à faire courir sur 42, 195 kilomètres 47 000 coureurs n’est jamais chose aisée. Mais les circonstances exceptionnelles de cette année compliquent encore davantage la tâche. Ainsi, la navette fluviale reliant Manhattan à Staten Island ne sera pas rouverte d’ici là et la première vague de participants devra prendre un bus à 4h30 pour rejoindre le village de départ, à Fort Wadsworth.

Ensuite, de nombreux employés de la ville étant réquisitionnés pour aider la population à faire face à la situation d’urgence, les organisateurs s’appuient sur des volontaires et des agents d’entreprises privées.

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Côté course…

Chez les hommes, ce devrait être un duel entre Kényans : Wilson Kipsang, médaillé de bronze aux Jeux Olympiques, face à Moses Mosop, vainqueur du marathon de Chicago. À moins que l’Ethiopien Gebre Gebremariam ne remette cela après sa victoire dans l’édition 2010.

Chez les dames, la Kényane Edna Kiplagat, championne du monde en titre, l’Ethiopienne Tiki Gelana, championne olympique en titre et la Russe Tatyana Arkhipova, bronzée à Londres cet été, partent avec les faveurs du pronostic.

Verdict dans Central Park, au cœur de Manhattan, après un périple de 42,195 kilomètres à travers les cinq boroughs de New York : Staten Island, Brooklyn, Queen’s, Bronx et Manhattan.

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