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«Un paquet de Gauloises»: la fronde des femmes de militaires…

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Bug informatique

En octobre 2011, les bulletins de salaire de l’armée de terre avaient été basculés sur un nouveau logiciel (le logiciel Louvois), et des dizaines de milliers d’erreurs informatiques avaient été enregistrées. Depuis des mois, des milliers de militaires français, essentiellement des soldats en opération à l’étranger, ont dû renoncer à leur solde. Un an plus tard, le 29 octobre 2012, le ministre de la Défense français Jean-Yves Le Drian a annoncé le déblocage en urgence de 30 millions d’euros pour payer les familles des militaires.

« Un paquet de Gauloises en colère »

Le 23 octobre 2012, soit une semaine à peine avant l’allocution du ministre, des femmes de militaires français ont créé une page sur le réseau social Facebook, intitulée « Un paquet de Gauloises en colère », afin de faire pression sur le gouvernement et exprimer leur ras-le-bol face aux retards d’attribution de la solde à leur mari. Un ras-le bol qui semble avoir été en partie entendu.

En partie seulement, parce que ces femmes continuent à dénoncer la lenteur de la régularisation des paiements. Jean-Yves Le Drian a promis d’utiliser le fonds d’urgence avant la fin de l’année 2012. Une des « Gauloises en colère » s’est empressée de poster une photo de son dos sur lequel on peut lire le message : « Régularisé à Noël ?? Et pendant ce temps-là, on suce des cailloux ? ».

Plein le dos

En avril 2012, une Américaine, femme de militaire, cherche à dénoncer les traumatismes subis par son mari. Elle crée une page Facebook, « Battling BARE », sur laquelle elle poste une photo de son dos où elle a inscrit sa colère. Le mouvement prend rapidement de l’ampleur, et des centaines de photos sont postées par la suite. « Un paquet de Gauloises en colère » a repris le concept du dos comme « étendard ».

« L’État « Louvois » avec ta solde. Nous on louvoie avec la banque », « Quand la France a besoin de toi, tu y vas. Mais quand elle te paie pas, on fait quoi ? »Des messages forts inscrits sur leurs dos nus, que ces femmes utilisent ici comme arme de combat.

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