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Une force de 3300 hommes au nord du Mali, pas de Français

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Un contingent militaire de 3 300 hommes sera déployé au nord du Mali dans les mois qui viennent, selon une annonce, dimanche 11 novembre au soir, du président de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao)

Quelques forces non-africaines pourront être déployées

Comme convenu depuis le début des négociations avec le Mali, les renforts militaires seront d’origine ouest-africaines, principalement du Nigéria, du Niger et du Burkina Faso. Néanmoins, quelques pays, non-africains, pourront également envoyer des troupes sur place, selon une précision d’Alassane Ouattara, président de la Cédéao et président ivoirien.

Ces troupes seront déployées dans quelques mois, lorsque le Conseil de sécurité de l’ONU aura validé le plan d’action élaboré la semaine dernière par des experts africains, européens et de l’ONU, réunis à Bamako.

« Le dialogue est préférable »

Dans un communiqué, Alassane Ouattara a affirmé que « le dialogue (avec les islamistes du nord du Mali) est préférable, […] Toutefois, le recours à la force peut être indispensable pour démanteler des réseaux terroristes et criminels transnationaux qui constituent une menace pour la paix et la sécurité internationales. »

Le 12 octobre dernier, l’ONU avait donné 45 jours aux dirigeants africains de la Cédéao pour présenter « des recommandations détaillées » en vue d’une intervention militaire.

Ansar Dine se désolidarise d’Aqmi et du Mujao

Depuis le coup d’Etat du 22 mars dernier, le nord du Mali est occupé par différentes factions islamistes qui pratiquent la terreur et la charia auprès de la population. Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), le Mouvement pour l’unicité et le djihad en Afrique de l’Ouest (Mujao) et Ansar Dine se sont répartis trois zones du territoire nord-malien. Récemment, et à la suite de longues tractations avec Ansar Dine, seul mouvement composé essentiellement de Maliens, notamment Touaregs, la médiation internationale au Mali, dirigée par le président burkinabé Blaise Compaoré, est parvenue à une séparation de fait du mouvement, non terroriste, des deux autres.

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