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Verbatim: François Hollande répond aux questions qui fâchent

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Quel président êtes-vous ?

« J’essaie d’être digne de la situation de notre pays, qui est grave. Je suis un président qui ne veut pas diviser les Français. Je suis un président qui n’est pas chef de parti. Je suis un président qui est responsable. Mais je vais m’arrêter là » (rires)

Un président qui se déclare « responsable », « respectueux » – du Parlement et des partenaires sociaux – et « simple ».

« La présidence de la république exige hauteur et élévation. Elle exige de se mettre vraiment aux responsabilités du pays. »

Jean-Marc Ayrault restera-t-il cinq ans à Matignon ?

Pourquoi François Hollande a-t-il choisi Jean-Marc Ayrault : « J’ai une grande confiance en lui. Je considérais que c’était lui qui m’est apparu le mieux à même de remplir la tâche. Il est sérieux – c’est important -, il est loyal – c’est nécessaire -, il est dévoué – à la cause publique -, il est concret – il a dirigé une grande ville et l’a transformée. Je lui renouvelle toute ma confiance. »

Sur la chute des sondages

« Est-ce que je regarde les sondages ? Oui, je regarde les sondages. Est-ce que je commande des sondages ? Non, et je remercie les organes de presse de les multiplier. Est-ce que je me détermine par rapport aux sondages ? Non, si je le faisais je ferais campagne. Vous croyez que c’est populaire à la sortie de l’été d’annoncer 20 milliards de coupes budgétaires, non, mais je le fais. »

Des couacs ?

« Une question que vous ne m’avez pas posée, mais je prends les devants. Y a-t-il eu des couacs ? Si l’on regardait tous les gouvernements issus des présidentielles sous la Vème République… Il y a même eu des remaniements dans les gouvernements constitués au lendemain de l’élection présidentielle. »

« Quand on a des médias qui fonctionnent 24 heures sur 24 – et même plus. Il faut prendre ses précautions. »

Sur le « Hollande-bashing » auquel se livrerait la presse

Être une sorte de putching-ball… Le président affirme n’être touché par rien, que cela fait partie de la démocratie.

« Je ne pense pas que les Français se déterminent uniquement par rapport à ces impressions. (…) J’entends être jugé sur des résultats. (…) Je me dis toujours que cela se retourne. J’ai connu des situations tellement plus difficiles. Être président de la République me semble être la meilleure réponse à mes détracteurs. »

Le rapport Gallois et le pacte sur la compétitivité qui en découle : un reniement de la doctrine socialiste ?

« J’ai bien étudié la doctrine socialiste. Deux conceptions dans le socialisme : une conception productive, socialisme de l’offre, et une conception plus traditionnelle, un socialisme de la demande.

Ici, ce n’est pas le dirigeant socialiste qui parle. Notre offre doit être plus compétitive tout en préservant notre demande. Nous devons comprendre que le monde est en train de changer. Nous devons faire cette révolution. »

Droit de vote aux étrangers

« Ce n’est pas le président seul qui décide d’accorder le droit de vote. (…) Il existe aujourd’hui une majorité à l’Assemblée nationale et une majorité au Sénat. Mais pour une réforme constitutionnelle, il faudrait une majorité des 3/5ème, cette majorité n’est pas constituée. »

Le président demande donc aux responsables de la majorité de travailler à cette majorité. Ce n’est que lorsque la majorité aura été constituée que le gouvernement présentera un texte : «  Alors, quand cette majorité se sera présentée, je prendrai mes responsabilités. Diviser les Français pour reculer, je m’y refuse »

« Un référendum, un référendum en ce moment ? Vous croyez que c’est ce qui m’est demandé ? (…) Aujourd’hui, ce n’est pas mon intention. »

Le mariage pour tous

« Un texte de liberté et d’égalité »

Le terrorisme

« Le retour du terrorisme dans ce pays, c’est vous », a déclaré Manuel Valls dans l’après-midi à l’Assemblée, lors des questions au gouvernement. L’opposition demande la démission du ministre de l’Intérieur

« Je n’ai pas été très attentif à ce qui s’est dit à l’Assemblée nationale. Ma position : la lutte contre le terrorisme doit rassembler toutes les forces politiques, tous les Français. Et je l’ai montré dans l’opposition.

Et si je peux donner ce conseil – et aux uns et aux autres – ne perdons pas notre temps, ne polémiquons pas. C’est trop grave. Vous avez vu ce qui se dit, y compris dans la famille Merah

Le ministre de L’Intérieur fait admirablement bien son travail.

Face à ces menaces, à l’intérieur, à l’extérieur, c’est une cause sur laquelle nous devons nous retrouver tous. Il faut plus qu’un consensus, une unité de la nation. »

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