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Jacob Zuma, le président sud-africain, a déclaré qu’avoir un animal de compagnie n’était pas digne d’un Africain. Selon le journal The Mercury Durban, il aurait affirmé que les Noirs sud-africains qui achetaient un chien s’engageaient aussi à promener l’animal et à l’emmener chez le vétérinaire, ce qui revenait à copier la culture blanche.
Aimer un chien : un « manque d’humanité »
Ces propos, Jacob Zuma, 70 ans, les aurait tenus alors qu’il participait à une manifestation traditionnelle dans la province de KwaZulu-Natal. Il s’agissait de la première apparition publique depuis sa réélection à la présidence du Congrès national africain (ANC) il y a une semaine.
Selon le Mercury Durban, Jacob Zuma aurait déclaré devant quelques milliers de personnes que ceux qui aiment les chiens davantage que les humains font preuve « d’un manque d’humanité ». Les Noirs sud-africains devraient donc cesser d’adopter les habitudes des autres cultures.
« Même si vous vous passez une quelconque lotion sur la peau et vous vous lissez les cheveux, vous ne serez jamais des Blancs », aurait poursuivi le chef de l’État sud-africain.
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Des déclarations controversées
Jacob Zuma, un traditionaliste zoulou qui défend des pratiques comme la polygamie, avait déjà indiqué dans une interview en août qu’il était « injuste » pour les femmes d’être célibataires, et qu’avoir des enfants était « une formation supplémentaire pour une femme. »
En novembre, il avait approuvé certaines décisions controversées de tribunaux traditionnels sud-africains, insistant sur le fait que les problèmes devaient être résolus « à l’africaine, et non à la manière de l’homme blanc. »
Les Sud-Africains répondent sur Twitter
Sur Twitter, quelques Sud-Africains ont déjà répondu aux dernières déclarations de Jacob Zuma, notamment en postant des photos d’eux promenant leur chien, et s’affichant donc comme étant « non-africains ».
Zwelinzima Vavi, leader du Congrès des syndicats sud-africains, rattaché à l’ANC, a lui-même tweeté une photo de lui, son Jack Russel nommé Maradona dans les bras, et son Boerboel nommé Superhero à ses côtés.
Dans un communiqué, le bureau de Jacob Zuma a quant à lui déclaré que le message que souhaitait faire passer le Président était qu’il « était nécessaire de décoloniser l’esprit africain issu de la libération. Cela ne veut pas dire que les animaux ne doivent pas être aimés ou soignés. M. Zuma voulait simplement insister sur la nécessité de ne pas élever notre amour pour les animaux au-dessus de notre amour pour les êtres humains. »
GlobalPost / Adaptation : Antonin Marot pour JOL Press