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Bernard Tapie s’offre un juteux portefeuille de médias

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Bernard Tapie revient sur le devant de la scène avec un rachat qui remet l’homme d’affaires au cœur de l’actualité.

Un groupe racheté au rabais

Accompagné de la famille Hersant, propriétaire endettée du Groupe Hersant Médias (GHM), il s’apprête à faire l’acquisition d’un nombre non négligeable de titres de presse pour la modique somme de 25 millions d’euros, auxquels s’ajouteront les 24 millions de la famille Hersant (représentée par Philippe Hersant, président de GHM, sa sœur et son frère).

L’offre paraît bien légère face à l’endettement du groupe qui s’élèverait à 215 millions d’euros, mais les banques se sont visiblement trouvées au pied du mur et ont préféré abandonner 160 millions d’euros de créance plutôt que de voir un groupe déposer le bilan sans jamais régler ses dettes.

Les banques cèdent devant la menace du dépôt de bilan

Réactivée mardi soir, l’offre de Bernard Tapie et du groupe Hersant aurait donc été acceptée dans la journée de mercredi 19 décembre, par le consortium des 17 banques créancières, sous l’égide du Comité interministériel de restructuration industrielle (Ciri), en charge du dossier.

Belle et juteuse affaire pour le polémique Bernard Tapie, qui s’offre ainsi la moitié d’une entreprise qui vaudrait, selon différentes estimations, entre 90 et 110 millions d’euros.

Des titres de presse qui se vendent bien

Alors que la presse bat de l’aile, le Groupe Hersant Média peut se vanter de posséder des titres qui se vendent et qui dégagent de bons résultats. Ainsi, La Provence, un des principaux titres de presse inclus dans le pack racheté par Bernard Tapie, dégagerait un résultat brut de 5 millions d’euros.

Même bilan pour Corse Matin, donc le monopole sur l’île de Beauté est un véritable avantage. Le quotidien serait vendu à 40 000 exemplaires pour une population de 300 000 habitants.

Quant à Nice-Matin, le journal est accompagné d’un patrimoine immobilier non négligeable dans différents centres-villes de la région.

Dans l’attente de la décision du tribunal de commerce

Fin novembre dernier, la famille Hersant ainsi que Bernard Tapie avait déjà déposé une première offre pour un total de 50,5 millions d’euros. Alors qu’un accord devait être signé le 7 décembre dernier, le groupe belge Rossel avait court-circuité le projet en proposant une offre à la dernière minute.

Une fois cette offre rejetée, la voie était libre pour l’association Hersant/Tapie qui a dans le même temps pris de court d’autres entreprises qui s’apprêtaient à faire une offre.

Ne reste désormais que l’aval du tribunal de commerce de Paris qui devrait rendre une décision positive le 24 décembre prochain.

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