Site icon La Revue Internationale

Centrafrique: l’ambassade de France attaquée, les rebelles près de Bangui

centrafrique.jpgcentrafrique.jpg

[image:1,l]

La crise au Centrafrique menace la capitale et alors que les représentations diplomatiques françaises dans le pays sont la cible de violentes manifestations, l’ONU a décidé de retirer son personnel « non essentiel » du pays.

Des mesures de sécurité autour de l’ambassade française en Centrafrique

Les Etats-Unis s’inquiètent également et ont recommandé à tous les Américains de quitter le pays.

Dans la capitale, l’ambassade française a été la cible de plusieurs lancements de projectiles. Les Centrafricains dénoncent la passivité de la France, ancienne colonie, dans la crise qui sévit.

Face à cette accélération des évènements, François Hollande a demandé une protection des ressortissants français qui seraient environ 1200 sur le territoire.

« Ces mesures ont été mises en œuvre dans les délais les plus courts et seront prolongées autant que nécessaire, » indique le communiqué de presse de l’Elysée.

D’autre part, une trentaine de militaires français ont été placés devant l’ambassade.

Les rebelles veulent défaire François Bozizé

Depuis plusieurs jours l’avancée des rebelles fait planer une menace constante sur le président au pouvoir. Car, après avoir pris plusieurs villes du pays, les rebelles centrafricains s’approchent dangereusement de la capitale, Bangui, située au sud du pays.

Les rebelles, après avoir pris les armes le 10 décembre dernier, poursuivent leur offensive et réclament « le respect » des accords de paix signés en 2007 et 2011.

Les insurgés du Séléka affirment aujourd’hui que le président François Bozizé a « perdu le contrôle du pays ».

L’armée tchadienne envoyée en renfort

« Nous demandons à tous les fils et filles de Centrafrique, à tous les éléments de forces de défense et de sécurité encore fidèles au régime de François Bozizé […] de déposer les armes immédiatement, » ont ainsi déclaré les rebelles à l’approche de Bangui.

Bien que ces derniers aient déclaré qu’ils ne pénètreraient pas dans la capitale, considérant cette bataille trop dangereuse pour les populations civiles, le gouvernement centrafricain a fait appel à son allié tchadien pour le protéger.

Peu équipée, mal soldée et mal organisée, l’armée centrafricaine n’a pas opposé de résistance aux rebelles. Des hommes de l’armée tchadienne, plus habitués des combats, ont été placés à Sibut, à 130 km de Bangui et à Damara, à 60 km pour fermer les deux derniers remparts qui protègent la capitale du coup d’État.

Quitter la version mobile