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Défense et contre-attaque de Lakshmi Mittal dans un entretien exclusif

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Le grand patron d’ArcelorMittal est sorti de son silence, jeudi 13 décembre, à l’occasion d’un entretien avec le Figaro.

Pas de licenciements à Florange

Lakshmi Mittal revient ainsi sur les négociations avec le gouvernement, autour de la cessation d’activité des hauts fourneaux de Florange. Après avoir tenté de rassurer les salariés de Florange, dans une lettre adressée aux salariés du groupe, vendredi 7 décembre, Lakshmi Mittal indique dans cet entretien qu’il n’y aura « pas de licenciements », il affirme également, contre ce que disait le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg, qu’il n’y avait pas de repreneur possible pour cette usine.

Il n’y avait pas de repreneur pour les hauts-fourneaux

« La réalité est qu’il n’y a pas eu d’acheteur pour cette partie de l’usine, » a-t-il indiqué au Figaro. « Si les hauts-fourneaux avaient eu de l’intérêt pour un repreneur, ils en auraient eu un pour nous aussi et nous les aurions conservé, » ajoute-t-il encore.

« La fermeture des hauts-fourneaux n’aurait dû être une surprise pour personne. Les salariés eux-mêmes en étaient conscients. Ce sont les commentaires politiques […] qui ont faussé le débat, qui ont créé du bruit, de l’agitation»

Choqué par les propos d’Arnaud Montebourg

Si le PDG d’ArcelorMittal admet que certaines discussions avec le gouvernement ont été « rudes », il a jugé bon de revenir sur le comportement d’Arnaud Montebourg qui n’avait pas hésité à déclarer publiquement ne « plus vouloir de Mittal en France ».

Face à cette attaque, Lakshmi Mittal affirme : « Jamais je n’aurais attendu de tels propos, aussi irrationnels, d’un ministre ! »

Lakshmi Mittal rappelle par ailleurs « qu’ArcelorMittal a 20 000 employés en France » et y a investi « 2 milliards d’euros depuis 2006 ».

La nationalisation : quel bon en arrière !

Sur le terrain de la nationalisation, Lakshmi Mittal est encore plus rude à l’encontre du ministre du Redressement productif. « Le monde entier a été surpris. Si aujourd’hui, un pays comme la France, la cinquième économie du monde, parle de nationalisation, mais quel bond en arrière ! […] Ce genre de menaces sont de nature à faire qu’un investisseur y réfléchira peut-être deux fois avant d’investir en France, » indique le PDG du géant de l’acier.

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