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Des fêtes trop gourmandes peuvent dérégler votre horloge alimentaire

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Grâce à de nouvelles recherches menées en octobre, nous savions déjà que le cerveau humain peut garder la trace du temps grâce à une horloge interne – un élégant système qui s’appuie sur différents circuits du cerveau.

Mais selon un article paru récemment dans le journal de l’Académie nationale des sciences et écrit par des chercheurs de l’université de San Francisco en Californie (UCSF), le cerveau servirait aussi de régulateur lorsque l’on a faim et que l’on commence à chercher de la nourriture. Un rythme utile et naturel qui pourrait être troublé par l’abondance de calories que l’on ingurgite en période de fêtes.

Une molécule à l’origine de « l’entraînement alimentaire »

Comment cela fonctionne-t-il ? Les chercheurs de l’UCSF ont mis en évidence une protéine un peu spéciale nommée PKCy, liée à la molécule BMLA à l’origine du « réglage » de notre horloge alimentaire interne. Cette molécule serait la cause de ce que l’on appelle « l’anticipation » ou « l’entraînement alimentaire ».

Traduction : si vous êtes habitués à vous lever tôt parce que vous avez faim et que vous anticipez avec impatience le moment où vous allez enfin pouvoir verser vos céréales dans votre bol de lait de soja, vous pratiquez un entraînement alimentaire, exactement comme le font les souris de laboratoire mentionnées ci-dessous.

Trop manger trouble l’horloge alimentaire

Toutefois, d’après les chercheurs, ce paramètre des rythmes circadiens peut être dérangé par un excès de nourriture ou des repas pris à des heures inhabituelles. Les souris qui n’avaient pas les gènes PKCy semblaient ainsi totalement incapables de réguler leurs heures de repas.

Le rapport de l’UCSF avance que cette découverte pourrait, en théorie, permettre d’expliquer les mauvaises habitudes alimentaires des personnes obèses, des diabétiques et des personnes souffrant de problèmes métaboliques.

Selon Louis Ptacek, professeur  de neurologie à l’UCSF, « comprendre le mécanisme moléculaire qui fait que manger aux « mauvais » moments de la journée désynchronise notre horloge interne peut être utile dans la mise au point de meilleurs traitements pour soigner les troubles liés au syndrome d’alimentation nocturne, au travail à horaires décalés ou au décalage horaire. »

Et pour ceux d’entre nous qui ne sont pas concernés par ces problèmes ? Méfiez-vous de ne pas bouleverser votre horloge alimentaire interne pendant les fêtes. Et laissez un peu tomber les cookies.

GlobalPost / Adaptation : Antonin Marot pour JOL Press

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