Les études prouvant la hausse de l’obésité dans le monde se suivent et se ressemblent. La dernière en date, parue dans une revue britannique, montre que, désormais, les risques de mourir des conséquences d’un surpoids sont supérieurs aux risques de mourir de malnutrition.
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En 2012, il y a plus de chances de mourir d’obésité que de malnutrition. C’est ce que révèle une étude parue dans la revue médicale britannique The Lancet, le 15 décembre 2012.
Moins d’un milliard de personnes souffrent de malnutrition
Pour arriver à ce constat, plusieurs centaines de chercheurs se sont intéressés à des données récoltées entre 1970 et 2010 afin de calculer ce que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) appelle la « charge mondiale de morbidité », un indice qui permet à l’organisation de calculer le nombre d’années de vie perdues par rapport à l’espérance de vie ainsi que le nombre d’années durant lesquelles la personne a été en mauvaise santé.
Le constat est clair, si depuis vingt ans, la malnutrition suit une courbe descendante, notamment dans les pays en développement – 870 millions de personnes souffriraient de malnutrition aujourd’hui – l’obésité suit en revanche une courbe inverse et la mortalité liée au surpoids a considérablement augmenté.
2,8 millions de décès annuels liés à l’obésité
Selon les chiffres de l’Organisation mondiale de la santé, « le surpoids concerne 1,4 milliard de personnes de 20 ans et plus » et « près de 43 millions d’enfants de moins de cinq ans. »
Par ailleurs, 2,8 millions de personnes considérées « adultes » mourraient chaque année d’obésité.
« En vingt ans, nous sommes passés d’un monde où les gens souffraient de malnutrition à un monde où l’excès de nourriture et une alimentation malsaine, y compris dans les pays en développement, nous rend malades », indique ainsi l’un des auteurs de l’étude, le docteur Majid Ezzati.