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François Fillon rencontrera mardi 11 décembre à 19 heures Jean-François Copé. À quelques heures de la cinquième rencontre entre les deux « frères ennemis » de l’UMP, l’ancien Premier ministre de Nicolas Sarkozy était l’invité d’Europe 1.
« Je ne me bats plus pour moi »
François Fillon a déclaré qu’il ne serait « probablement » pas candidat à un éventuel nouveau vote pour la présidence de l’UMP : « Je ne me bats pas pour moi. Ce n’est plus le sujet », a-t-il asséné sur Europe 1. « Mon ambition c’est de rassembler les Français autour d’un projet de redressement national, mais pas forcément en étant à la tête du premier parti de France », a insisté le président du Rassemblement-UMP (RUMP).
« Le sujet aujourd’hui est un nouveau départ pour l’UMP, il faut des nouveaux candidats, il faut une nouvelle campagne, il faut des nouveaux statuts qui fassent en sorte que cette élection puisse être irréprochable », a expliqué François Fillon, dénonçant le « spectacle lamentable » donné par son parti depuis l’élection du 18 novembre.
Une proposition des « non-alignés » profondément exaspérés
L’idée que les deux candidats à l’élection contestée se retirent au profit d’autres circule depuis le début de la crise. Elle a notamment été portée par Nathalie Kosciusko-Morizet et Bruno Le Maire.
François Fillon a qualifié de « spectacle lamentable » la situation à l’UMP. Sur ce point, il semble qu’il partage une opinion largement majoritaire au sein de la structure dirigeante, des militants et sympathisants de l’UMP… et de l’ensemble des Français. Sa cote de popularité, comme celle de Jean-François Copé, ne cesse de s’effondrer – et certains de leurs proches craignent, désormais, qu’il soit bien difficile aux deux comparses de remonter la pente tant les dommages apparaissent profonds dans l’opinion.
Le recours en justice, une « possibilité » si le blocage persiste
Concrètement, François Fillon propose d’organiser de nouvelles élections – ouvertes à d’autres candidats et selon un règlement à redéfinir – au printemps prochain, de sorte que l’UMP soit en ordre pour mener la bataille des élections municipales de 2014.
Jean-François Copé n’est toujours pas sur cette ligne puisqu’il persiste à proposer un nouveau scrutin après les prochaines élections – espérant sans doute tirer profit de résultats qu’il espère favorables.
Si le blocage persistait, François Fillon a rappelé qu’il se réservait le droit de saisir la justice : « C’est une possibilité que je me garde, le recours est en cours de préparation, a-t-il déclaré. Je souhaiterais pouvoir éviter cette solution parce que je pense que nous devrions régler cette affaire de la meilleure façon qui soit, c’est-à-dire de façon politique, démocratique ».
Le rendez-vous de ce mardi sera-t-il le dernier ? Verdict ce soir.