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Exil fiscal: Gérard Depardieu, un cas médiatique mais pas isolé!

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La France se vide de son sang entrepreneurial, il faut stopper au plus vite l’hémorragie ! Londres est devenue la 5ème ville de France, avec plus de 400 000 Français ! Les Anglais « déroulent le tapis rouge » à toutes nos élites culturelles, sportives, économiques… sans parler du Maire de Londres qui parle de « tyrannie » et qui invite nos compatriotes à l’exode pour échapper aux nouveaux « sans-culottes » !

Aujourd’hui, ce ne sont plus seulement des grandes fortunes qui quittent la France, mais des chefs d’entreprises, des cadres dirigeants, des investisseurs, des business angels, les chercheurs les plus innovants… Pourtant, ne nous trompons pas d’objectif : il faut exporter nos produits, pas nos entrepreneurs !

Les entrepreneurs veulent bien faire des efforts, mais à condition que l’État fasse des économies 

Les Français qui partent ne supportent plus notre fiscalité complexe, instable, punitive, voire confiscatoire. Ils veulent échapper à des mesures uniques au monde (taxe à 75%, ISF, 35 heures…) qui font de la France le pays le plus hostile d’Europe aux entrepreneurs ! Pourquoi rester en France en payant plus de 60% de taxe sur les plus-values, contre 0% en Suisse, au Luxembourg ou en Belgique ? 

Ils fuient un « enfer fiscal », la France étant même considérée comme « le pays le plus taxé du monde » par le journal américain Forbes. Triste performance… Les entrepreneurs veulent bien faire des efforts, mais à condition que l’État fasse des économies !

Les exilés français partent surtout trouver à l’étranger un climat moins hostile aux entreprises, à la réussite, au travail. En France, nos entrepreneurs se sentent incompris, méprisés, mal-aimés. La une du journal Libération (« Casse toi riche con ! ») leur a notamment rappelé qu’on pouvait stigmatiser un homme qui a pourtant créé près de 100 000 emplois et qui est à la tête d’une entreprise qui fait la fierté de la France dans le monde ! Les propos agressifs d’Arnaud Montebourg ont fini de les convaincre qu’en France nos entreprises sont davantage vues comme des ennemies de l’État que comme ses partenaires…

Davantage de mixité culturelle dans le processus décisionnel permettrait de faire de nos entreprises un vrai « trésor national »

Face à ce phénomène d’exode, d’une ampleur inédite, l’heure est grave. Car pour sortir de la crise, notre pays a plus que jamais besoin de ses entrepreneurs pour produire des richesses, créer des emplois, et continuer à financer notre modèle social, le plus couteux d’Europe ! Nos entrepreneurs sont plus utiles à Paris, Lyon ou Marseille, qu’à Bruxelles, Londres ou Genève ! Il faut donc tout faire pour attirer les talents et les capitaux, surtout pas les faire fuir !

Pour cela, Génération entreprise propose au président de la République quelques mesures simples : réaliser d’urgence une étude d’impact des récentes mesures fiscales sur la fuite des entreprises, des talents et des capitaux ; rétablir la compétitivité de nos entreprises, ce qui suppose une baisse massive des dépenses publiques ; mieux représenter le monde de l’entreprise dans les cabinets ministériels et au Parlement. Selon un sondage IFOP, 73% des Français pensent d’ailleurs que les chefs d’entreprise ne sont pas suffisamment représentés à l’Assemblée nationale. Davantage de mixité culturelle dans le processus décisionnel français permettrait, à coup sûr, de faire de nos entreprises un vrai « trésor national » faisant l’objet d’un consensus gauche/droite comme en Allemagne.

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