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Janvier 2012. Xavier Niel, le patron de Free qui a fait fortune dans les années 1980 grâce au Minitel rose, annonçait son arrivée sur le marché de la téléphonie mobile à travers des offres défiant toute concurrence. Une offre simple : deux forfaits, dont un à 2 euros avec une heure de communication et 60 SMS par mois.
Décembre 2012. Presque un an après, force est de constater que le bouleversement du marché à bien eu lieu. Obligée de s’aligner sur les offres proposées par Free, la concurrence a dû s’adapter pour prétendre rester dans la course. Aujourd’hui, les forfaits « low cost » figurent au top des abonnements.
Le nombre de nouveaux abonnés aurait augmenté de 7 % en dix mois, soit la plus forte augmentation en dix ans selon l’Arcep, l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes. Une croissance en lien direct avec la très grande diversité d’offres low cost apparue ces derniers mois, et qui représentent un tiers des abonnements totaux souscrits en France, toujours selon l’Arcep.
9,99 euros
Aujourd’hui, rares sont les opérateurs qui ne proposent pas d’offre avec SMS illimités pour plus de 9,99 euros. Des forfaits qui, de plus en plus, libèrent l’abonné de tout engagement dans la durée.
Les appels illimités viennent progressivement surenchérir ces offres du « tout illimité », avec notamment B&You, la filiale low cost de Bouygues Télécom, qui a lancé un forfait de ce genre en novembre dernier. Virgin Mobile a suivi le mouvement en proposant une offre identique. Pour l’instant, seul Orange semble rester en dehors de cette frénésie concurrentielle.
Plus d’engagement, mais des téléphones plus chers
Mais Free continue de faire figure de leader dans la course à la gratuité. Xavier Niel a en effet lancé la semaine dernière une nouvelle édition de son forfait à 2 euros sans engagement : le temps d’appel passe de une à deux heures par mois, et les SMS deviennent illimités.
Dans la même lignée, SFR a divisé par deux le prix de son forfait Red : SMS et MMS illimités, deux heures de communication par mois, le tout, bien sûr, sans engagement.
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Du côté de l’abonné, cette évolution constante vers la communication libre et illimitée n’est pas sans conséquence : exit les smartphones à un euro, il faudra désormais, et de plus en plus, payer le prix fort pour un téléphone mobile afin de bénéficier des offres sans engagement.
Une trêve avec la 4G ?
Seul horizon à cette constante réduction des prix des forfaits mobiles, la 4G risque de marquer une trêve dans cette guerre entre les grands opérateurs. Dès aujourd’hui, ces derniers doivent commencer à investir dans le déploiement de leur réseau 4G.
En bref, l’arrivée de nouvelles offres devrait avoir pour conséquence une légère hausse des tarifs. À moins que Xavier Niel n’impose à nouveau une cadence infernale à l’évolution du marché…