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J.M. Ayrault: vers une 3ème génération de droits des femmes

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L’objectif de Jean-Marc Ayrault a été énoncé clairement. Quel est-il ? Construire « une troisième génération des droits des femmes » après « les droits civiques accordés après-guerre » et « les droits économiques sociaux des années 1970 et 1980 ». 

Un domaine d’intervention vaste

Ce dossier est piloté par la ministre des droits des femmes Najat Vallaud-Belkacem, et il s’étend à de très nombreux domaines : depuis la lutte contre les stéréotypes à l’école jusqu’à la lutte contre les violences faites aux femmes, en passant par les obstacles à l’égalité professionnelle« Les inégalités sont présentes partout, nous allons agir partout », lit-on dans le document de présentation du Comité.

Les mesures concernant la sphère du travail attendront encore

Les mesures annoncées consistent, pour l’essentiel, en une meilleure coordination entre les services de l’État et les acteurs locaux et une sensibilisation accrue aux inégalités persistantes entre hommes et femmes.

Jean-Marc Ayrault a insisté sur le fait qu’une large partie des enjeux, ceux de la sphère du travail, est suspendue aux négociations entre partenaires sociaux lancées lors de la conférence sociale, en juillet dernier. 

« Ces négociations doivent aboutir à un accord », a insisté le Premier ministre, en rappelant qu’elles devront trouver une issue avant la fin du premier trimestre 2013. Le ministère aux droits des femmes avait précédemment évoqué la date plus précise – et symbolique – du 8 mars, journée des femmes.

La lutte contre les violences, une priorité

C’est en matière de lutte contre les violences faites aux femmes que les engagements sont les plus concrets. Ainsi, un tiers des 5000 places d’hébergement d’urgence que le gouvernement entend créer durant le quinquennat devrait être réservé aux femmes victimes de violences. 

Une mission interministérielle verra bientôt le jour pour affiner les connaissances sur le phénomène, animer la politique de protection des femmes au niveau local et diffuser les bonnes pratiques. 

L’utilisation du « téléphone portable grand danger » devrait être généralisée en 2013, tandis que l’expérimentation du bracelet électronique est abandonnée : réservé aux auteurs de faits passibles de 5 ans d’emprisonnement ou condamnés à au moins cette peine, il n’était « quasiment pas utilisé », observe le gouvernement. 

Enfin, le ministère de l’Intérieur demandera prochainement aux services de police de « transmettre systématiquement copie des mains courantes aux parquets » dans ces cas de violences. Une campagne nationale d’information sera lancée au début de l’année prochaine.

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