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Janvier 2012: Président sortant cherche adversaire à sa taille…

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2012 sera une année américaine ou ne sera pas…

Comme le veut la tradition, le président démocrate s’adresse à ses « fellow Americans ». Ses priorités : l’emploi et le retour de la croissance. Qu’il échoue sur le front économique et son bail à la Maison Blanche prendra fin dans un an et un mois.

Le 6 novembre 2012, il sollicitera des électeurs américains quatre années de plus à leur tête. Jamais un président des États-Unis n’a été réélu avec un taux de chômage supérieur à 7,8% ; jamais depuis franklin Delano Roosevelt et la Grande dépression des années 1930…

Depuis plus de six mois, ils sont près d’une dizaine de candidats, représentants les différentes tendances du Great Old Party, à s’affronter pour gagner le droit de défier Barack Obama à l’automne prochain. Pour les candidats restant en lice, commence un marathon électoral qui pourrait se poursuivre jusqu’en juin.

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À quoi ressemble le candidat républicain idéal ? The Economist tente de répondre à cette difficile question…

Le dessinateur de presse Kevin Kallaugher, alias KAL, propose, avec l’humour et la perspicacité qui le caractérisent, le portrait-robot du candidat républicain idéal. Pour cela, il va puiser loin, et moins loin, dans la – globalement – prestigieuse histoire du Great Old Party : du collier de barbe d’Abraham Lincoln aux genoux de Sarah Palin… Selon lui, il faudrait aussi au candidat républicain idéal : les médailles et l’expérience militaire du général Eisenhower, le cerveau de Richard Nixon – moins certains de ses vices, précise-t-il, en référence, notamment, aux coups bas et mensonges du Watergate -, les chaussures de marche d’Henry Kissinger, l’ancien secrétaire d’État – sans doute un des plus fins diplomates de l’histoire des États-Unis -, le sourire de Ronald Reagan, marque d’un optimisme à toute épreuve et les muscles d’Arnold Schwarzenegger. Résultat final : une créature hybride aux indéniables atouts !

 

Premiers électeurs républicains à se prononcer, ceux de l’Iowa. Résultat, une première surprise : Mitt Romney, le favori des sondages, ne l’emporte que de huit voix, à égalité avec un candidat surprise, le très catholique Rick Santorum. Ron Paul, le libertarien, peut compter sur un électorat très captif qui lui vaut la troisième place.

L’écrémage se poursuit : l’égérie du Tea Party, Michele Bachmann tire sa révérence. Une femme ne s’installera pas à la Maison Blanche en 2012.

Une deuxième victoire d’affilée pour le mormon Mitt Romney. Le très modéré Jon Huntsman, ex-ambassadeur de Barack Obama à Pékin et cousin de Mitt Romney, renonce à son tour. Le gouverneur du Texas Rick Perry se désiste pour sa part au profit de Newt Gingrich.

Romney vs. Gingrich, cela semble devoir être l’affiche de ces primaires, un modéré, ancien gouverneur du Massachusetts contre l’ancien speaker de la Chambre des représentants, incarnation dans les années 1990 de la révolution conservatrice face au président Bill Clinton.

[image:3,s]C’est en se félicitant que les soldats américains ne combattent plus en Irak et que le chef d’Al-QaïdaOussama Ben Laden, ne soit plus « une menace », que Barack Obama a entamé son troisième discours sur l’état de l’Union, rendez-vous annuel du président des États Unis devant les deux chambres du Congrès.

Barack Obama version 2012 est président en exercice, mais il est aussi candidat à un second mandat. Sa stratégie de campagne est désormais claire. À neuf mois de l’élection présidentielle, elle s’appuie sur des thèmes et des valeurs authentiquement démocrates et rompt avec le message consensuel de 2008.

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L’Europe en crise entame l’année de tous les dangers

Il y a dix ans, jour pour jour, le 1er janvier 2002, l’euro fiduciaire entrait en circulation, la monnaie unique entrait pleinement dans la vie quotidienne des citoyens de la zone euro.

Un anniversaire plein d’inquiétude puisque – conséquence de la crise des finances publiques qui touche nombre d’autres États-membres – la question de la survie de la zone euro se pose désormais ouvertement. Mission urgente : sauver la Grèce pour sauver l’euro. On aurait pu souhaiter plus joyeux anniversaire…

[image:5,s]L’euro devait garantir prospérité et croissance à pas moins de 304 millions d’Européens mais, dix ans après, c’est un tout autre bilan que l’on est contraint de tirer : la zone euro traverse sa crise la plus grave, et la question même de sa disparition, longtemps taboue, est désormais ouvertement posée. Si le pire n’est pas toujours le plus probable, il n’en reste pas moins, qu’une fois de plus, l’Europe pâtit de s’être arrêtée au milieu du chemin, de ne pas avoir tiré toutes les conséquences qu’aurait dû impliquer son intégration monétaire.

Lire la suite de Pour ses dix ans, l’euro s’offre une crise de croissance

Le président Nicolas Sarkozy – pas encore candidat-président à la présidentielle française des 22 avril et 6 mai – relance l’idée d’une taxe dite Tobin, une taxation des transactions financières. Si ses partenaires européens n’en veulent pas, la France l’instaurera toute seule…

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Tobin, T-O-B-I-N. Rarement cinq lettres, a fortiori celles formant le nom d’un économiste, n’auront pris une telle dimension symbolique. Une dimension symbolique telle, qu’en réalité, la puissance incantatoire de ce seul terme en a fait perdre de vue la signification réelle et les enjeux qu’implique sa mise en œuvre. De quoi parle-t-on au juste ?

Lire la suite du décryptage.

Depuis l’été et la dégradation de la note souveraine américaine, l’issue paraissait inévitable… La France perd son AAA, neuf pays européens sont dégradés simultanément par Standard & Poor’s. Les structures européennes – comme le mécanisme européen de stabilité (MES) – en subissent les conséquences et perdent à leur tour leur note maximale.

Plus de peur que de mal… Les marchés avaient, semble-t-il, anticipé et, quelques jours, la France emprunte sur les marchés obligataires à des taux toujours plus bas.

L’Europe n’a pas perdu son pouvoir d’attraction. En dépit d’une faible participation (47%), les Croates, à 66%, disent « oui » à l’Union européenne. La Croatie fera son entrée dans l’Union le 1er juillet 2013.

Invitée à prononcer le discours d’ouverture du Forum de Davos, Angela Merkel se rêve en mère de famille de l’Europe.

Les 27 ont rendez-vous à Bruxelles pour leur première rencontre au sommet de 2012. Un énième sommet de la « dernière chance » qui se termine bien… Les partenaires européens adoptent un nouveau traité budgétaire. L’objectif : un contrôle plus étroit des finances publiques des États-membres. Un succès pour Angela Merkel et Nicolas Sarkozy.

> La conférence de presse de Nicolas Sarkozy à Bruxelles

Le Printemps arabe, un an après

Les révoltes de 2011  n’ont pas fini de bouleverser le paysage politique à travers le monde arabe.

Bachar el-Assad n’a jamais été autant isolé et, pourtant, il continue à réprimer le soulèvement d’une opposition hétéroclite.

[image:4,s]La répression de la contestation, depuis la mi-mars, dépasse désormais les 6000 morts – selon des estimations de l’ONU. Un chiffre considérable, une évaluation, tant il est difficile pour des observateurs indépendants de pénétrer sur le sol syrien. Crimes contre l’humanité après crimes contre l’humanité ? Sans doute… Une situation des plus préoccupantes tant rien ne semble pouvoir arrêter Bachar el-Assad dans la folie destructrice qui le pousse à s’accrocher au pouvoir. L’exemple de Kadhafi ne lui aura manifestement pas servi de leçon…

Lire la suite de Bachar el-Assad ou l’insoutenable isolement

Lire notre article Libye : les prémices d’une nouvelle guerre civile ?

Après trois mois d’interruption, le procès d’Hosni Moubarak a repris au Caire le 28 décembre. L’ancien raïs, entouré de ses fils, comparait toujours allongé sur une civière.

Le 5 janvier, le procureur requiert la peine de mort contre le président déchu, notamment pour le meurtre de manifestants lors des révoltes contre son régime, il y a tout juste un an. En janvier 2011, 850 civils avaient été tués et 6000 blessés.

[image:6,s]« La loi prévoit la peine de mort pour le meurtre prémédité », a déclaré Moustafa Souleimane au terme de ses réquisitions, jeudi 5 janvier, devant  le tribunal du Caire où est jugé l’ancien chef d’État. «Le président de la République est responsable de la protection du peuple, la question n’est pas seulement de savoir s’il a donné, ou non, des instructions de tuer les manifestants, mais, au-delà de ça, de savoir pourquoi il n’est pas intervenu pour arrêter la violence contre ces manifestants », a expliqué le procureur. 

Lire la suite de Le procureur requiert la mort au procès d’Hosni Moubarak

Catastrophe en Méditerranée

Le 13 janvier à 21h44, à quelques encablures de l’île de Giglio, au large des côtes occidentales italiennes en Méditerranée, le Costa Concordia fait naufrage après avoir heurté un îlot.

Bilan : 32 morts.

Affrété par la compagnie Costa Croisières, le navire effectuait une croisière hebdomadaire de sept jours à travers la Méditerranée. Il faut un responsable et il est tout trouver… Francesco Schettino, le commandant.

Lire le portrait de Francesco Schettino

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