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La Corée du Nord a annoncé mercredi 12 décembre être parvenue à envoyer une fusée dans l’espace. Il s’agirait d’une première pour le petit pays communiste qui a déjà subi plusieurs échecs. Si la Corée du Nord affirme avoir envoyé un satellite d’observation civil, la communauté internationale dénonce un tir de missile balistique.
« Le satellite est entré en orbite comme prévu »
Le succès nord-coréen a été annoncé sur la télévision officielle du pays. « Le lancement de la seconde version de notre satellite Kwangmyongsong-3 depuis le centre spatial de Sohae […] est réussi », a affirmé la présentatrice. « Le satellite est entré en orbite comme prévu », a-t-elle ajouté.
Selon les informations des médias japonais, les deux premiers étages du lanceur du missile seraient tombés en mer à l’ouest de la péninsule coréenne tandis que le troisième étage serait à 300 km à l’est des Philippines.
Une réunion d’urgence à l’ONU
Une réunion d’urgence du Conseil de sécurité de l’ONU devrait se tenir à New York, dans la journée de mercredi.
Les États-Unis, qui avaient menacé la Corée du Nord de représailles en cas de poursuite de leur projet spatial, ont dénoncé un acte « hautement provocateur ».
Même réaction côté japonais. Les autorités, qui avaient récemment préparé leur armée à réagir immédiatement en cas de lancement, en détruisant la fusée, ont dénoncé un acte « intolérable » qui serait « vigoureusement » condamné.
La Chine, allié de poids des nord-coréens
Le Japon et les États-Unis appellent à des sanctions internationales. Deux précédents ensembles de sanctions ont été adoptés en 2006 et 2009, à la suite des précédents tests nucléaires de Pyongyang. Les sanctions sont néanmoins régulièrement allégées grâce au veto de la Chine, seul alliée de la Corée du Nord au Conseil de sécurité de l’ONU. Les résolutions 1718 et 1874 de l’ONU interdisent à Pyongyang toute activité nucléaire ou balistique.