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La guerre d’Algérie vue à travers le cinéma français

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« Le Petit Soldat » (1960)

Premier film politique de Jean-Luc Godard, Le Petit Soldat se déroule en 1958 pendant la guerre d’Algérie. Bruno Forestier travaille pour l’OAS et, soudain, hésite à honorer un contrat. Réalisé en 1960, le film fait l’objet de censure et ne sort en salle qu’en 1963.

« Muriel ou le temps d’un retour » (1963)

Septembre 1962. Hélène Aughain, interprétée par Delphine Seyrig, et son beau-fils Bernard, tout juste rentré d’Algérie, vivent à Boulogne-sur-Mer. Un jour, Alphonse, l’ancien amant d’Hélène, vient lui rendre visite. Il est accompagné d’une jeune femme, Françoise, actrice débutante qu’il fait passer pour sa nièce. La cohabitation de ces quatre personnes va être source de tensions, ravivant le passé de chacun. Alain Resnais aborde ici le souvenir et le traumatisme de la guerre d’Algérie. Il s’agit du premier film qui évoque indirectement les tortures pendant le conflit.

« Avoir 20 ans dans les Aurès » (1971) 

Après Une nation, l’Algérie sorti en 1954, L’Algérie en flammes quatre ans plus tard, et Un peuple en marche en 1963, René Vautier livre son oeuvre majeure, Avoir 20 ans dans les Aurès, dans laquelle il retrace le parcours d’un groupe de Bretons réfractaires et pacifistes envoyés en Algérie. Face aux atrocités de la guerre, ces hommes seront pris dans la spirale infernale de la violence et deviendront des machines à tuer<!–jolstore–>

« R.A.S. » (1973)

Moins de dix ans après la fin de la guerre d’Algérie, le cinéaste engagé Yves Boisset sort R.A.S.  Nous sommes en 1956, en plein conflit algérien. Trois soldats – le caporal Rémy March ainsi que les soldats Alain Charpentier et Raymond Dax – sont appelés dans un bataillon disciplinaire. Malgré leurs différences politiques, les trois hommes deviennent amis face à la torture et la mortYves Boisset, l’un des premiers cinéastes à parler de la guerre d’Algérie, fut confronté à divers moyens de pression pendant la réalisation de ce film politique : financement bloqué, bobine volée… La censure obligea également le réalisateur à écourter les scènes de torture.

« Chronique des années de braise » (1975)

Récompensé par la palme d’or au Festival de Cannes en 1975, le film du réalisateur algérien Mohammed Lakhdar-Hamina dresse une fresque historique de l’Algérie, de 1939 jusqu’au déclenchement de la lutte armée en 1954. Autour des deux axes fondamentaux – l’expropriation des terres et la déculturation – le film en six volets montre en quoi le 1er novembre 1954 est l’aboutissement de la lutte du peuple algérien pour résister à la colonisation, depuis ses débuts.

« La Guerre sans nom » (1991)

Le documentaire de Bertrand Tavernier revient sur les trois millions de jeunes Francais, appelés ou rappelés, pour faire une guerre qui ne voulait pas dire son nom entre 1954 et 1962. Trente ans après, ceux qui n’ont jamais parlé racontent le conflit algérien.

« Les Roseaux sauvages » (1994)

Signé André Téchiné, Les Roseaux sauvages nous plonge en 1962, en pleine guerre d’Algérie. Alors que les attentats de l’Organisation de l’Armée Secrète se multiplient, l’arrivée d’un garçon pied-noir exilé dans l’internat du lycée où il est accueilli bouleversera la vie d’un groupe de jeunes.

« Cartouches Gauloises » (2006)

Réalisé par Mehdi Charef, Cartouches Gauloises retrace le dernier printemps avant l’indépendance algérienne. Les évènements sont vécus du point de vue d’Ali/Mehdi Charef, 11 ans, et de son meilleur ami français, Nico.

« Ce que le jour doit à la nuit » (2012)

Plus récemment, Alexandre Arcady a transposé le roman éponyme de Yasmina Kadra à l’écran. Dans l’Algérie des années 1930, Younes n’a que 9 ans lorsque son père, paysan ruiné, le confie à son oncle, un pharmacien qui vit à Oran. Rebaptisé Jonas, l’enfant grandit parmi les jeunes aisés de Rio Salado dont il devient l’ami. Il découvre avec eux les joies de la vie. Un jour, une jeune femme splendide nommée Émilie revient au village. Entre Jonas et elle naît une grande histoire d’amour, bientôt troublée par les conflits qui s’aggravent dans le pays. « Depuis l‘Oran des années 1930 jusqu’à l’Alger des années 1950 », le réalisateur de Grand Pardon et L’Union sacrée livre une grande fresque historique. 

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