Site icon La Revue Internationale

La tuerie du Connecticut relance le sensible débat des armes à feu

arme-a-feu-iluvcocacola.jpgarme-a-feu-iluvcocacola.jpg

[image:1,l]

La fusillade dans une école du Connecticut, vendredi 14 décembre, qui a fait 26 morts dont 20 enfants en bas âge relance une nouvelle fois le débat sur les armes à feu aux Etats-Unis. Un débat houleux pour lequel la classe politique est toujours mesurée en raison des nombreux et puissants lobbys qui l’entoure.

La classe politique entame le changement

Certaines voix s’élèvent aujourd’hui pour demander l’abolition, ou au moins la modification du deuxième amendement de la Constitution américaine qui protège le port d’armes aux Etats-Unis.

Ainsi, la sénatrice Dianne Feinstein a annoncé, dimanche 16 décembre, qu’elle allait proposer une loi pour bannir le port de fusils d’assaut.

Le président Barack Obama, traditionnellement mesuré sur cette question, a quant à lui appelé à des « mesures significatives » face à cette fusillade traumatisante en raison de l’âge de la plupart des victimes.

Une partie de la société américaine attend plus de changement

Pourtant, une partie de la société américaine réclame des mesures qui ne soient pas que « significatives » et lors de la veillée aux chandelles, en hommage aux victimes de l’école primaire du Connecticut, de nombreux participants ont arboré des pancartes indiquant « Today is the day » (« Ce jour est aujourd’hui »), incitant le président à aller plus loin dans la restriction de la libre circulation des armes à feu.

Le maire de New York, Michael Bloomberg a également indiqué « qu’appeler à des mesures significatives n’est pas suffisant, » lors d’une déclaration, vendredi 14 décembre.

« Il nous faut des mesures immédiates. Nous avons déjà entendu ces arguments, » a-t-il ajouté.

La presse américaine s’engage

La presse américaine s’est également engagée en faveur d’un réel changement. « Il faut que (Barack Obama) agisse en président, enfin libéré des contraintes électorales et de leurs sales compromis, un président qui ose changer le débat national et le programme législatif sur les armes, » peut-on lire dans un éditorial du New Yorker.

Un meilleur contrôle des armes « ne se produira pas sauf si M. Obama et les chefs du Congrès ont le courage de faire en sorte que cela se produise, » indique pour sa part le New York Times.

31 000 victimes des armes à feu depuis 2009

Pourtant, une partie de la société américaine reste fermement attachée au deuxième amendement de la Constitution.

Derrière cette opinion, le puissant lobby de la NRA (National Rifle Association), fait campagne et jusqu’à ce jour, peu de personnalités politiques ont tenté de s’y opposer. Lors de sa campagne électorale, Barack Obama a refusé d’engager le débat des armes à feu pour ne pas perdre de précieuses voix. Il est attendu aujourd’hui sur cette question cruciale.

Depuis 2009, les armes à feu auraient fait 31 000 victimes aux Etats-Unis, dont 18 000 suicides. La dernière tuerie médiatisée aux Etats-Unis s’était produite l’été dernier, dans un cinéma du Colorado. Douze personnes avaient alors été abattues dans un cinéma.

Quitter la version mobile