Le porc-épic d’Amérique du Nord ou Erethizon dorsatum, est un spécimen à part. Son dos est recouvert de plusieurs milliers d’aiguilles. Des aiguilles qui, si elles rentrent facilement dans la peau, demandent beaucoup d’énergie pour être retirées. Un constat qui a donné des idées à une équipe de chercheurs de Boston.
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Et si le porc-épic d’Amérique du nord inspirait les médecins et révolutionnait la science ? Une équipe de chercheurs de la Harvard Medical School de Boston s’est penchée sur le sujet et a publié des résultats surprenants.
Les aiguilles du porc-épic sont plus efficaces que les seringues
Le porc-épic d’Amérique du Nord, qu’il faut bien différencier de son voisin d’Afrique, est muni d’une sorte de carapace composée de 30 000 aiguilles dressées. Ces dernières sont recouvertes, sur les 4 derniers mm, de 700 à 800 petits pics qui pointent tous vers le corps de l’animal.
De ce constat, les chercheurs ont imaginé ce qu’une aiguille aux allures d’hameçon telle que celle qui fait le pelage du porc-épic, pourrait apporter à la médecine.
Les aiguilles du porc-épic pénètrent dans la peau beaucoup plus facilement qu’une aiguille sans dents, et deux fois plus facilement également qu’une seringue classique.
Si la pénétration de cette aiguille est donc moins douloureuse que celle d’une seringue, son retrait est en revanche plus complexe en raison des petits pics qui empêchent le glissement de la seringue.
Nouveau pansements à base de dents
Les médecins ont immédiatement pensé à une autre utilisation de ce procédé : les pansements. En effet, un pansement classique permet de rapprocher les tissus pour permettre la cicatrisation associé à une colle chimique qui peut être toxique.
Un nouveau système, munis de ces dents qui entrent facilement mais ressortent avec plus de difficultés, pourraient permettre de ne plus utiliser la colle chimique.
De nouvelles agrafes ?
L’utilisation des agrafes pourraient également être révolutionnée grâce à ces aiguilles. Aujourd’hui, ces agrafes sont longues et enfoncées profondément dans la peau afin de permettre une meilleure cicatrisation.
Les chercheurs imaginent aujourd’hui de plus courtes agrafes, moins susceptibles d’abîmer les organes présents sous la peau, mais qui, munies de petits piquants, résisterait aussi bien.
