Les électeurs ghanéens sont appelés aux urnes, vendredi 7 décembre, à l’occasion des élections générales qui aboutiront à la formation d’un nouveau Parlement et l’élection d’un nouveau président. En course, deux candidats qui, après une campagne longue et agressive, s’arrachent la plus haute fonction d’un pays en plein boom économique.
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La campagne électorale s’est achevée au Ghana, et les électeurs s’apprêtent à se rendre aux urnes, vendredi 7 décembre, à l’occasion des élections législatives et présidentielles.
Deux partis pour un siège
Dans un système fondamentalement bipartite, deux partis s’opposent à l’occasion de ce scrutin. Le Congrès démocratique national (NDC) du président par intérim, John Dramani Mahama, affrontera le Nouveau parti patriotique (NPP) du candidat Nana Akufo Addo lors des élections législatives qui devront désigner 230 députés. Actuellement, 221 députés de ce Parlement appartiennent aux deux partis principaux.
L’élection présidentielle opposera également ces deux candidats. Après une campagne longue et rude, aucun favori ne sort du lot et le futur président sera sans doute élu sur le fil du rasoir.
John Dramani Mahama, vice-président devenu président
John Dramani Mahama, 54 ans, assure l’intérim à la tête du pays depuis la mort, en juillet dernier, de l’ancien président John Atta Mills. John Dramani Mahama représente un véritable espoir pour le Congrès démocratique national.
Après la présidence de John Atta Mills, le peuple a perdu confiance en son gouvernement et l’arrivée du vice-président à la présidence a redonné un nouvel élan au parti.
Nana Akufo Addo, le candidat qui rêve de présidence
Face à lui, le candidat Nana Akufo Addo, 68 ans, leader du principal parti d’opposition, le Nouveau parti patriotique (NPP) et ancien ministre des Affaires étrangères de John Kuffor entre 2003 et 2007.
Nana Akufo Addo a un compte à régler avec le parti au pouvoir. Battu de justesse à la dernière présidentielle de 2008, Nana Akufo Addo compte bien ne pas laisser cette occasion lui échapper.
Lors de cette campagne, qui s’est achevée par plusieurs grands meetings à Accra, Nana Akufo Addo a largement accusé le gouvernement en place d’être corrompu et inefficace.
Les faits pourraient aller dans le sens du candidat d’opposition et de lourds soupçons de corruption pèsent sur plusieurs têtes d’affiches du parti au pouvoir pour les élections législatives.
Miracle économique d’Afrique
L’élection présidentielle ghanéenne revête cette année une importance toute particulière. Après une décennie de croissance (5% en moyenne depuis 2000), le Ghana est en passe de siéger au rang des cinquante plus grands exportateurs de pétrole du monde après avoir débuté son exploitation en décembre 2010.
Pourtant, l’or noir et le miracle économique africain ne cacheront sans doute pas les difficultés politiques que traversent le pays, et la présidentielle s’annonce d’ores et déjà serrée.
